
Critique ciné: The Double, entre cauchemar bureaucratique et rêve éveillé

DRAME/THRILLER | Pour son deuxième film, le réalisateur britannique de Submarine Richard Ayoade adapte Dostoïevski et s’essaie à un ovni qui rappelle à la fois Kafka et Brazil.
La logique du rêve préside à cette très libre adaptation de Dostoïevski où un fonctionnaire mal dans sa peau évoluant dans un système déshumanisant voit sa vie bouleversée par la soudaine apparition d’un double autoritaire de lui-même, bien décidé semble-t-il à prendre sa place. Plus dépouillé et moins fou qu’un Brazil, le deuxième long métrage de Richard Ayoade (Submarine) use et abuse de l’ellipse narrative, une figure qui donne à cet oppressant jeu de miroirs une dynamique quelque peu rigide voire ennuyeuse. Mais ponctuellement le film, chronique d’une ultra moderne solitude virant au cauchemar éveillé, intrigue et fascine, s’autorisant notamment quelques louables expérimentations formelles -ce traitement subjectif du son inspiré par L’Enfer de Clouzot. Quant à Jesse Eisenberg, il y est doublement épatant.
- DRAME/THRILLER DE RICHARD AYOADE. AVEC JESSE EISENBERG, MIA WASIKOWSKA. 1H33. SORTIE: 20/08.
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