
[Critique ciné] Les Bienheureux, une révélation
DRAME | C’est parfois un peu démonstratif, mais jamais désincarné. Des comédiens superbes y sont pour beaucoup.
Les blessures de la guerre civile et des attentats islamistes ne sont pas encore cicatrisées pour les personnages de ce drame choral profondément ancré dans la réalité algérienne. Entre parents désillusionnés et enfants déboussolés, Sofia Djama compose une fresque intime riche de questions, riche d’humanité. Son film -le premier- adopte dans la mise en scène une indolence sensuelle qui n’empêche pas la tension d’augmenter, palpable, à mesure que les personnages se révèlent. C’est parfois un peu démonstratif, mais jamais désincarné. Des comédiens superbes y sont pour beaucoup: Sami Bouajila, intense, Nadia Kaci, bouleversante, et la jeune Lyna Khoudri, primée au Festival de Venise. Une révélation.
De Sofia Djama. Avec Sami Bouajila, Nadia Kaci, Lyna Khoudri. 1 h 42. Sortie: 09/05. ***(*)
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