[Critique ciné] A Ciambra, ébouriffant
DRAME | A Ciambra confirme l’immense talent de Jonas Carpignano, dûment adoubé par Martin Scorsese, producteur exécutif du film.
C’est l’histoire de Pio, gamin rom calabrais de quatorze ans rompu aux petites arnaques sans conséquences. Mais qui, son frère Cosimo mis à l’ombre, va vouloir endosser un costard trop grand pour lui et faire vivre la famille, jusqu’à se trouver confronté à un dilemme cruel. Pour son deuxième long métrage, Jonas Carpignano (Mediterranea) fait converger deux réalités, celle d’une communauté rom et celle de migrants africains, le temps d’un récit d’apprentissage inspiré. S’appuyant sur une approche quasi-documentaire, et incarné par des non-professionnels distribués dans leur propre rôle au premier rang desquels l’épatant Pio Amato, le film s’aventure avec bonheur du côté de la fiction. Non sans vibrer d’une énergie peu banale, raccord avec celle de son personnage central, filmé caméra à l’épaule dans sa quête fébrile d’une place dans le monde. Le résultat est ébouriffant, et si A Ciambra évoque le Mange tes morts de Jean-Charles Hue par son contexte, il confirme aussi l’immense talent de Jonas Carpignano, d’ailleurs dûment aboubé par Martin Scorsese, producteur exécutif du film.
De Jonas Carpignano. Avec Pio Amato, Koudous Seihon, Iolanda Amato. 1h58. Sortie: 21/02. ****
>> Notre interview de Jonas Carpignano dans le Focus du 22 février.
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