Bons plans sorties pour le week-end (Museum Night Fever, PIAS Nites, Offscreen…)

Coudenberg © Caterina Genrili
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, expos… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end en quelques clics.

Museum Night Fever

A force d’avoir les pieds dans l’eau comme on le constate depuis des semaines, ça devait arriver: les musées bruxellois ont chopé la fièvre. Mais une fièvre un peu délirante et chronique, qui revient chaque année, et pendant laquelle tout le monde essaie d’oublier tous ses maux, de positiver et de rassembler -mot d’ordre de la Museum Night Fever- les jeunes et les musées. Neuvième édition, donc, le samedi 5 mars prochain, dans 24 musées participants: de 19 h à 1 h du matin, le Bozar, le CBBD, le Musée BELvue, le Musée Fin-de-Siècle et beaucoup d’autres accueilleront leurs visiteurs en spectacle ou en musique, pour des visites alternatives et pleines de créativité, avec l’aide de plus de mille étudiants ou jeunes issus de collectifs d’artistes et d’associations. Plus de cent activités sont annoncées, avec cette fois beaucoup de concerts -Big Band à l’Autoworld, Chris Watson au nouveau Train World de Schaerbeek, programmation de jeunes talents belges assurée par l’équipe du VK au Musée BELvue-, mais aussi une War Party au Musée de l’armée, un Balkan Tatoo Circus au Musée des sciences naturelles, un marathon-performance au Botanique autour des oeuvres de Bonom, de la danse au Musée Charlier, des performances au Musée art & marges, des costumes sur mesure au Musée Fin-de-Siècle, un parcours sensoriel et pieds nus au Coudenberg, des coiffeurs artistiques au Wiels, des mimes à la Cinematek… Bref, un programme bigarré et éclectique qui a eu le mérite d’attirer l’année dernière et en une nuit plus de 17 000 personnes dans les musées de la capitale, dont 75 % de visiteurs de moins de 35 ans -ceux-là mêmes qui désertent les musées depuis des années. A noter que comme chaque année, des navettes Stib gratuites rouleront entre tous les musées participants, et que le pass Museum Night Fever, nécessaire à la soirée, donnera aussi droit à une visite gratuite et cette fois plus classique dans un des musées participants jusque fin mars. On a par contre bien cherché dans le programme: aucun atelier rénovation ou colmatage de fuites prévu cette année. Dommage peut-être.

LE SAMEDI 05/03 DÈS 19H DANS 24 MUSÉES BRUXELLOIS. WWW.MUSEUMNIGHTFEVER.BE

Offscreen Film Festival

Rendez-vous privilégié des amateurs de cinéma déviant, culte et insolite, l’Offscreen Film Festival remet le couvert en mars à Bruxelles pour une neuvième édition à la salivante programmation.

>> Notre aperçu glouton de la programmation du festival.

DU 02 AU 20 MARS À BRUXELLES (CINÉMA NOVA, CINEMATEK, BOZAR, CINÉMA RITCS). WWW.OFFSCREEN.BE

PIAS Nites

C’était déjà un peu le boxon pour s’y retrouver dans l’agenda chaotique des PIAS Nites. Au fil des années, la grosse fête du label bruxellois a en effet souvent changé de visage: un gros événement, ensuite décliné tout au long de l’année, pour finalement se décliner sur un (long) week-end dans divers endroits et diverses villes. Si l’affiche est fourmillante, on pointera les venues, ce vendredi, de la Fat White Family à la Madeleine, ainsi que de Fews au Beursschouwburg, de Bloc Party samedi à la Madeleine toujours, ou de la surprise Wim Mertens, en formule minimaliste dans les tout nouveaux locaux de PIAS dans le centre de Bruxelles. La fête se prolongera encore le samedi 19 mars prochain au Palais 12 avec Flume entre autres.

JUSQU’AU 05/03 À BRUXELLES ET À LIÈGE. WWW.PIASNITES.COM

Une bougie pour le Reflektor

La salle liégeoise fête déjà son premier anniversaire. En plein coeur de la Cité ardente, l’héritier de la Soundstation, fermé depuis 2008, a accueilli depuis un an aussi bien des découvertes que des têtes d’affiche internationales. Pour souffler sa première bougie, deux groupes font leur grand retour: les Parisiens Naive New Beaters ce vendredi, qui s’apprêtent à sortir leur troisième opus À la folie sur lequel figure leur nouveau single Heal Tomorrow. Et ce samedi, les Hollywood Porn Stars se reforment. Le groupe de rock liégeois entame une nouvelle tournée après avoir marqué la scène belge dans les années 2000 avec Money ou The Fugitive. Cerise sur le gâteau: ces concerts sont gratuits. Malheureusement, les 600 chanceux ont déjà réservé leur place. Avant d’attendre devant la salle dans le froid à la recherche d’un ticket, allez faire un tour sur les pages Facebook des événements et priez pour un désistement.

LES 04 ET 05/03 AU REFLEKTOR, LIÈGE. WWW.REFLEKTOR.BE

Voyage à Porto

Une ville, quatre cinéastes, un très beau programme. La Cinematek nous invite à Porto, sur les ailes des oeuvres de Manoel de Oliveira, Paulo Rocha, Antonio Reis et Margerida Cordeiro. Le directeur de la Cinematica Portuguesa, Jose Manoel Costa, viendra (le 4 mars) introduire ce cycle passionnant, comprenant de nombreux films restaurés. La cerise sur le gâteau sera bien sûr la présentation d’un inédit de Manoel de Oliveira, tourné en 1982 mais qui ne pouvait être montré avant la mort du cinéaste (décédé an avril 2015 à l’âge de… 106 ans!). Visita ou Memorias e Confissoes explore la maison du réalisateur, tantôt en panoramiques sensuels, tantôt caméra à l’épaule, mais aussi sa mémoire qu’il nous ouvre en même temps qu’il explique sa passion du cinéma, dévoilant des souvenirs d’enfance sur un mode aussi éclairant que mélancolique. Un grand et beau moment, au coeur d’une programmation qui en offre beaucoup d’autres!

À PARTIR DU 04/03 À LA CINEMATEK, 9 RUE BARON HORTA, 1000 BRUXELLES. WWW.CINEMATEK.BE

Groovalicious

« Urban roots & global grooves »: c’est toujours le slogan des soirées Groovalicious, parmi les plus colorées de la capitale. Pour fêter leur 3e anniversaire, elles proposent un DJ set du duo lisboète Celeste/Mariposa, entouré des résidents Bruselo et Mukambo.

LE 04/03 À LA TRICOTERIE, 1060 BRUXELLES. WWW.TRICOTERIE.BE

Roméo Elvis et L’Or du Commun

La nouvelle génération du rap belge débarque au Recyclart ce vendredi. Le Bruxellois Roméo Elvis présente son 3e EP avec ses textes à l’humour et au second degré bien de chez nous. Il a travaillé ce nouveau projet avec Le Motel, jeune producteur et graphiste designer qui a déjà collaboré avec d’autres révélations de la scène belge dont Yellowstraps, ces prodiges aux allures de King Krule et Mount Kimbie. Mais le jeune rappeur n’a pas pour autant délaissé ses compères avec qui il collabore depuis 2013: le groupe L’Or du commun assurera la première partie avec ses sons old school. Une soirée 100% bruxelloise où rap et bières couleront à flow.

LE 04/03 AU RECYCLART, BRUXELLES. WWW.RECYCLART.BE

Bonnie & Clyde

Un des couples les plus mythiques du cinéma revient sur les écrans ce samedi dans le cadre de l’UGC Kult à De Brouckère. Dans les années 30, Bonnie Parker et Clyde Barrow forment le duo de braqueurs le plus classe de l’Amérique. Un grand classique à voir et revoir.

LE SAMEDI 05/03 À 11H À L’UGC DE BROUCKERE, 1000 BRUXELLES. WWW.UGC.BE

Brussels Vintage Market

Comme chaque premier dimanche du mois, les Halles Saint-Géry se transforment en caverne d’Ali Baba pour les fans de vintage, de seconde main et de jeunes designers. Ce dimanche, de 13 à 19h, ce lieu historique bruxellois est envahi de petits trésors, du balcon au sous-sol. De quoi personnaliser votre garde-robe et votre intérieur en chinant dans une ambiance rétro.

LE DIMANCHE 06/03 DE 13 A 19H AUX HALLES SAINT-GERY, 1000 BRUXELLES. WWW.BRUSSELSVINTAGEMARKET.BE

Jan Van Imschoot: Le Jugement de Pâris à Bruxelles

A nos yeux, l’oeuvre du Gantois Jan Van Imschoot (1963) ne connaît pas la reconnaissance qu’elle mérite. Du seul point de vue de sa qualité, elle pourrait prétendre aux lauriers que l’on réserve habituellement aux Luc Tuymans et autre Michaël Borremans. S’il n’en est pas ainsi, c’est que Van Imschoot creuse une veine qui refuse la facilité au profit de l’exubérance, tant visuelle qu’interprétative. Celui qui se qualifie d’« anarcho-baroque » s’interdit de céder aux sirènes d’une époque qui voue, sans doute par paresse, un culte à l’épure. La nouvelle série de toiles qu’il présente chez Daniel Templon Bruxelles le prouve: chacune de ses compositions pose une énigme. Au total, une petite vingtaine de tableaux saturent l’espace de la galerie. Il y a là un condensé délirant -dans le sens premier du terme- de l’histoire de la peinture et de la mythologie, ce discours des origines. Les citations y sont légion. A commencer par celles qui réfèrent au peintre à qui l’on doit « la plus haute expression de la nature flamande », selon les mots d’Elie Faure, Pierre-Paul Rubens. Ce génie, né par une nuit d’orage, est celui qui « a divinisé la masse animale » qu’était la peinture à son époque. Dans la foulée du maître, Van Imschoot s’emploie à réintroduire l’esprit dans l’actualité la plus profane. Une toile, sublime nature morte composée de bouteilles, carafes et autres plateaux, condense ce savoir-faire. Elle dissimule un texte de jeunesse du peintre. Sa réalisation est précise, précieuse, presque maniérée, et chromatiquement bluffante. Quant à son sens, il est difficilement pénétrable mais emmène le spectateur du côté du XVIIe siècle de l’Europe du Nord, période où aucun objet représenté n’est innocent. On pense aussi à un autre tableau qui évoque un sujet brûlant de l’histoire de l’art: Judith et Holopherne. Sombre, la toile est comme illuminée par une pluie verte. Le tout pour une équation dont Van Imschoot a le secret: un hommage à Jackson Pollock sur fond d’hommage au Tintoret et, par la bande, au Caravage.

GALERIE DANIEL TEMPLON, 13 A RUE VEYDT, À 1060 BRUXELLES. JUSQU’AU 16/04. WWW.DANIELTEMPLON.COM

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