Bons plans sorties pour le week-end du 15 au 17 février

FocusVif.be Rédaction en ligne

Du cinéma à la piscine, la bamboule annuelle de PIAS, des soirées électro gratinées, des expos ou de la danse… Comme chaque semaine, Focus pointe le meilleur de l’agenda culturel.

MUSIQUE/CLUBBING

PIAS Nites
: Tour & Taxis, Bruxelles
Quand: les 15 et 16 février
Quoi: C’est désormais une affaire qui roule. Ce qui au départ ressemblait fort à une expérimentation -un label peut-il se muer en organisateur de concerts et retrouver ainsi dans le live l’argent perdu avec la chute des ventes de CD?- est désormais devenu un incontournable. Les 15 et 16 février prochains, Tour & Taxis accueillera une nouvelle fois les PIAS Nites, organisées par le label indé bruxellois du même nom. La formule ne change pas: un soir orienté rock, l’autre dédié aux musiques électroniques. Avec quelques gros morceaux. Le 15, la « nite » électronique proposera notamment un live de Booka Shade, Agoria, Kavinsky, ou The Magician. Le lendemain, place aux guitares, avec entre autres Jason Lytle (le frontman de Grandaddy), Andy Burrows (ex-Razorlight), les formidables Balthazar (album belge 2012), ou encore la révélation Alt-J, lauréat du dernier Mercury Prize.
www.piasnites.com

Goethe Institut Brüssel – Meakusma Night
: Recyclart et chapelle des Brigittines, Bruxelles
Quand: samedi 16 février
Quoi: S’il y a bien un domaine où l’Allemagne a toujours compté musicalement, c’est celui des musiques électroniques -vous connaissez un bon groupe de rock teuton? (le premier qui cite Scorpions peut sortir). Il faut donc saluer comme il se doit l’initiative conjointe du Goethe-Institut Brüssel (la Kultuur avec un grand k, mais pas seulement) et l’asbl Meakusma (électro made in Cantons de l’Est, Eupen pour être précis). Le 16 février prochain, après deux premières soirées gratinées, l’un et l’autre s’associeront une fois de plus. Au programme, une soirée dédiée aux musiques électroniques contemporaines, entre techno et ambitions plus expérimentales. La cuvée 2013 confirme les bonnes intentions et le goût certain de l’événement. Celui-ci débutera avec deux concerts du côté de la chapelle des Brigittines, en plein coeur de Bruxelles: Thomas Köner (Touch, Mille Plateaux) et Mohn (le nouveau projet live de Jörg Burger and Wolfgang Voigt de l’écurie Kompakt). La suite de la soirée se déroulera quelques dizaines de mètres plus loin, à Recyclart. Au programme, Barnt (le label Magazine, c’est, notamment, lui); Groupshow, rejoint pour l’occasion de Damo Suzuki (oui, des légendaires Can); le projet KM/MM de Kassem Mosse et Mix-Mup (« house improvisée du meilleur cru »); et enfin, Anthony Shakir, alias Sequence 10, héros méconnu de la scène techno de Détroit, l’un des accoucheurs d’un genre qui a révolutionné la musique populaire de la fin du XXe siècle. Recommandé, donc…
www.meakusma.org

We Are Open!
: Trix, Anvers
Quand: jusqu’au 16 février
Quoi: Pour marquer le coup de sa rentrée 2013, le Trix organise, trois jours durant, un festival belgo-belge reprenant le meilleur de la scène locale, et ce des deux côtés de la frontière linguistique. L’initiative est d’autant plus honorable qu’elle propose une affiche de qualité et qu’elle est une des rares à réellement jeter des ponts entre les deux communautés. Au programme, côté Flamand: The Van Jets, Creature with the Atom Brain ou Dans Dans; côté francophone: BRNS, Soldout ou The K. Et en plus, c’est pas cher. Que demande le peuple?
www.trixonline.beweareopen2013.tumblr.com

Red Snapper
: Het Depot, Leuven
Quand: lundi 18 février
Quoi: Still alive! Lancé en 1993, Red Snapper a souvent été rattaché à la vague trip hop. Pas anormal vu son penchant, principalement instrumental, pour les textures électroniques gonflées aux influences jazz. Le groupe anglais est ici de retour pour un projet un peu particulier: dans le cadre du festival louvaniste Artefact, ils exécuteront en live la bande-son du film sénégalais, Touki Bouki, restauré par la World Cinema Foundation de Martin Scorsese.
www.hetdepot.be

CINÉMA

L’heure d’hiver, cinéma à la piscine
: Bains du centre, Bruxelles
Quand: les 16 et 17 février
Quoi: C’est assurément une initiative peu banale que celle de Galeries, à Bruxelles, qui propose, sous l’intitulé L’heure d’hiver, un week-end de cinéma aux Bains du Centre, piscine située à deux pas de la Place du Jeu de Balle. Installé dans l’eau ou sur le bord, en maillot de bain, le public sera invité à découvrir une programmation idoine, composée notamment des longs métrages Project X, de Nima Nourizadeh, The Swimmer, de Frank Perry, La piscine, de Jacques Deray et Deep End, de Jerzy Skolimowski, ainsi que de divers courts, au rang desquels La natation, de Jean Vigo. Une Pool Party ponctuera par ailleurs la première soirée de projections.
www.galeries.be

Festival du film d’amour
: Mons
Quand: du 15 au 22 février
Quoi: S’ouvrant cette année au lendemain de la Saint-Valentin, le festival de Mons est traditionnellement dédié à l’amour et ses multiples déclinaisons. Un fil rouge assez lâche pour soutenir, en cette 29e édition marrainée par Laura Morante, un programme éclectique, ventilé entre compétitions internationale et européenne, avant-premières, panoramas des cinémas italien et bulgare, classiques, ou autres Lumières d’ailleurs, dévolues aux « cinémas du monde ». Soit l’occasion de découvrir pêle-mêle, Elefanto Blanco, de Pablo Trapero, The Master de Paul-Thomas Anderson, Crawl, de Hervé Lasgouttes, Io e Te, de Bernardo Bertolucci, Jours de pèche en Patagonie, de Carlos Sorin, ou encore Inheritance, le film consacrant le passage derrière la caméra de la comédienne Hiam Abbass, et l’on en passe, comme la Brasserie Romantiek, de Joël Vanhoebrouck. Le tout, en présence notamment de Thierry Lhermitte et Radu Mihaileanu…
www.fifa-mons.be

Les chevaux de Dieu ****
En salles depuis le 13 février
DRAME | Nabil Ayouch revient sur les attentats de Casablanca, en mai 2003, et s’emploie à donner un visage à leurs auteurs, gamins sans autre perspective que le marasme.
Notre critique

Turf **
En salles depuis le 13 février
COMÉDIE | Le petit monde des parieurs du PMU, investissant leur argent et leurs rêves dans des courses de chevaux, est le cadre de la nouvelle comédie de Fabien Onteniente (Jet Set, Camping, Disco). C’est l’histoire de quatre potes turfistes, fréquentant le même bar et vivant les mêmes galères.
Notre critique

EXPOS/SCÈNES

What the Body Does Not Remember
: KVS, Bruxelles
Quand: jusqu’au 17 février
Quoi: Une brique est lancée et retombe net, à deux doigts d’un corps qui s’échappe, ou encore, rattrapée de justesse par un autre danseur… C’est ce que racontent des spectateurs, toujours impressionnés, de cette première chorégraphie de Wim Vandekeybus/Ultima Vez, en 1987 avec What the Body Does Not Remember. Pas étonnant. Cet ex-danseur de chez Fabre est resté un chorégraphe dans la « fureur de vivre » qui n’hésite pas à entrechoquer les corps. De quoi « casser » des danseurs disent certains. Vingt-cinq ans plus tard, il s’est offert des studios à Bruxelles et reprend pour une tournée internationale ce spectacle-phare, primé à l’époque des célèbres Bessie Awards de New York. En bonus-anniversaire, il organise quatre soirs de concerts Fear Not, avec intermèdes dansés (inédits), clin d’oeil à la musique, autre clef de voûtes de ses spectacles. D’ailleurs, Thierry De Mey et Peter Vermeersch ont créé la musique physique de cette première chorégraphie où les corps s’exposent en « stratégies fatales ». S’échapper du sens, à l’extrême plutôt qu’à l’équilibre. L' »urgence » du corps qui expérimente et qui oublie… Il s’expliquait: « C’est l’intensité de ces moments où l’on n’a pas le choix, où les décisions sont prises à notre place, comme le coup de foudre. La décision d’utiliser cela comme matériau de base pour un spectacle de théâtre est un défi paradoxal, car un spectacle de théâtre est considéré comme susceptible de se répéter. Mais quand tout est dit et fait, le corps ne se souvient peut-être de rien et tout est une illusion subtile du manque, ce qui aide à jalonner le jeu ou à l’épuiser. » www.kvs.bewww.ultimavez.com

Thomas Bayrle – All-in-one
: Wiels, Bruxelles
Quand: jusqu’au 12 mai
Quoi: L’oeuvre de Thomas Bayrle appartient au registre de celles qui nous aident à mieux comprendre la création plastique du 20e siècle. C’est que, né en 1937 et professeur à la renommée Städelschule de Francfort de 1975 à 2002, l’Allemand synthétise à lui seul de nombreux courants artistiques. Son travail est traversé de façon obsessionnelle par le Pop Art, l’art conceptuel et l’Op Art. À travers ses collages, peintures, sculptures, films et livres, Bayrle a construit patiemment une grammaire graphique magnétique. L’oeil peine à se détacher de la variété des thèmes et motifs explorés: société de consommation, propagande politique, nouvelles technologies, sexualité, religion, développement urbain… Sans oublier, un sens aigu de la récupération technologique. Ainsi de plusieurs travaux élaborés sur un ordinateur Atari.
www.wiels.org

Charlotte Beaudry : Espace 251 Nord, Liège
Quand: jusqu’au 02 mars
Quoi: La première fois que l’on a découvert les toiles de Charlotte Beaudry c’était au Wiels. Get Drunk était le nom de l’exposition… et il est vrai que l’on était ressorti comateux -une sensation qui pouvait s’apparenter à une gueule de bois- de la confrontation avec le travail de cette Hutoise née en 1968. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas été transporté de la sorte par des toiles au contenu faussement explicite. En dépit des apparences, nulle frontalité, au contraire, les portraits ou les sacs à main exhibés suggéraient plus qu’ils n’affirmaient, quelque part entre la métonymie et la dissimulation. Le tout était d’une grande subtilité, rimant plus que jamais avec féminité. « Il y a chez la femme un mystère, une profondeur, une autre perception du temps et des enjeux humains », expliquait Beaudry dans un jeu de questions-réponses mené par le curateur et critique d’art Denis Gielen. C’est bien cette profondeur du féminin que l’artiste nous fait toucher du doigt. Soit ce sens intime des choses, des relations humaines et des situations que le réalisateur roumain Cristian Mungiu a parfaitement mis en scène dans le long métrage 4 mois 3 semaines 2 jours. Dans le même entretien, Charlotte Beaudry avait cette conviction: « Réduire l’apparence, limiter la réalité aux traits que l’on veut bien en montrer est forcément pictural ». A l’instar du portrait de dos qu’elle a réalisé de Juliette Wathieu alias Mademoiselle Nineteen, la peinture suscite « une interrogation envoûtante » qui donne l’envie d’aller voir de l’autre côté des choses. En plus des toiles, l’Espace 251 Nord présentera également des vidéos explorant la même veine d’identité féminine.
www.e2n.be

L.H., K.D., J.F.Pl., L.D., N.A., M.V.

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