Critique

Boardwalk Empire

Terrence Winter à l’écriture, Marty Scorsese au pilate, Steve Buscemi à l’interprétation: cocktail à haute teneur dramatique parfaitement exécuté.

BOARDWALK EMPIRE, UNE SÉRIE HBO CRÉÉE PAR TERRENCE WINTER. AVEC STEVE BUSCEMI, MICHAEL PITT, MICHAEL SHANNON. ****
Dès ce dimanche 22 avril à 22h20 sur La Trois.

Le boulevard Reyers s’est fait plaisir: emmenée par un Steve Buscemi parfaitement magnétique, Boardwalk Empire appartient à l’étroit cénacle des séries majeures de la décennie en cours. Le casting, avouons-le, laissait présager du meilleur: avec Terrence Winter (plume régulière des cultissimes Sopranos) au showrunning et Martin Scorsese en personne à la production exécutive (et à la réalisation d’un pilote de luxe…), la série partait avec une longueur d’avance sur ses semblables. Encore fallait-il concrétiser. Ce qu’elle fait avec brio, tant sa reconstitution historique, mêlée aux enjeux dramatiques intenses, à l’écriture puissante et à l’interprétation sans faille, propose au téléspectateur un tout grand spectacle. Qu’on préférera, au passage, regarder en VO sur La Trois (La Deux proposant la version doublée)…

Avec Boardwalk Empire, on se replonge près d’un siècle en arrière. Le Volstead Act, mieux connu sous son petit surnom de Prohibition, vient d’entrer en vigueur aux Etats-Unis et plus particulièrement à Atlantic City, Vegas d’avant la lettre où le jeu, le crime et plus globalement le vice s’épanouissent gaiement. Dans ce contexte, le grand manitou local, Nucky Thompson, va progressivement passer du statut de politicien véreux à celui de véritable gangster: des appétits nouveaux, locaux ou non, vont forcément s’affirmer pour prendre le contrôle de ce juteux business… Nucky, c’est Steve Buscemi. Et inversement, tant la prestation de cette figure ancestrale du ciné indépendant américain crève l’écran dans ce rôle de trésorier de la ville, parrain dans les faits, cadenassé entre sa volonté de faire le bien et sa volonté de se faire du bien. Le reste de la distribution, Michael Pitt (en protégé de Nucky bientôt dévoré par ses propres ambitions) en tête, rafle également la mise: Boardwalk Empire, dont la troisième saison ne devrait pas tarder à s’engager sur HBO, mérité largement qu’on s’y attarde.

Guy Verstraeten

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