Critique

Ainsi soient-ils

© Alberto Bocos Gil
Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Qu’est-ce qui pousse certains jeunes, aujourd’hui encore, à s’engager dans la prêtrise? Cette série française plus que convaincante nous aide à le découvrir…

UNE SÉRIE ARTE, CRÉÉE PAR DAVID ELKAÏM, BRUNO NAHON, VINCENT POYMIRO ET RODOLPHE TISSOT. AVEC JEAN-LUC BIDEAU, THIERRY GIMENEZ, MICHEL DUCHAUSSOY. ***
Ce jeudi 11 octobre à 20h50 sur Arte.

Qu’est-ce qui peut bien encore pousser des jeunes, en 2012, à s’engager dans la prêtrise? Quelles sont les motivations de ces hommes qui troquent la fougue et l’insouciance de leur jeunesse contre la rigueur austère d’un engagement ecclésiastique? Ainsi soient-ils débute en apportant des éléments de réponses à ces questions. L’ambitieuse série d’Arte suit ainsi quelques garçons, la vingtaine, à la veille de leur entrée au Séminaire de Capucins, à Paris.

Il y a celui qui fuit un foyer où la mère rejoue sa crise d’adolescence, celui qui délaisse la société familiale où il était promis à un brillant avenir, celui qui quitte d’un coup l’innocence de l’enfance et une fille qui l’aime, celui qui préfère la vie en communauté religieuse à celle en établissement psychiatrique, et puis celui qui sort de prison. Tous ont rencontré Dieu, quelque part dans leur parcours, et souhaitent lui confier leur vie.

A une époque où l’Eglise fait essentiellement parler d’elle par les scandales qui la secouent, Ainsi soient-ils lève un coin de la soutane sur le quotidien de ceux qui la construisent, en n’omettant pas de se pencher sur ceux qui la dirigent. La série n’est pas à réserver aux grenouilles de bénitier, même s’ils l’aimeront sans doute -on n’est pas ici dans une posture iconoclaste, mais plutôt décidée à dessiner le panorama des profils qui composent cet univers très particulier, et à rendre ce dernier préhensible par le commun des mortels.

Cette saga en huit épisodes est avant tout une aventure humaine, où entre couacs et plaisirs de la vie en communauté, rivalités diverses, bassesses ordinaires et éclairs de grandeur, le téléspectateur assiste à la création d’une micro-société dans la société, semblable à elle à bien des égards. Une jolie réussite française, ce qui en matière de séries télévisées vaut bien un petit Alléluia.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content