Critique

[À la télé ce soir] Sophia Loren: une destinée particulière

© Bridgeman Images
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Une bouche trop grande, des hanches trop larges, un menton trop petit et un nez trop long. Des comédies, des drames, des personnages de mamma et des rôles de putain… Sophia Loren. 1 mètre 74 sans talons compensés. Un corps hors norme pour une femme explosive à la sensualité affolante. Une destinée particulière aussi pour une comédienne qui le fut tout autant. Née à Rome en 1934, Sofia Scicolone, du nom du père qui l’a abandonnée, a grandi dans la banlieue napolitaine. Une enfance marquée par la pauvreté et par les quolibets. Le documentaire de Julia Bracher raconte les premiers concours de beauté qu’elle dispute avec une robe cousue dans les rideaux de la salle à manger, les romans-photos qui lui ouvrent les portes du cinéma et une carrière exceptionnelle d’autodidacte. « Pas besoin de cours d’art dramatique, lui dit Vittorio De Sica. Prends le chemin des souvenirs. » Hollywood, Carlo Ponti, Cary Grant, sa vie sentimentale. L’Orchidée noire et son succès à la Mostra. La Ciociara et l’Oscar. Mais aussi sa petite soeur qui a épousé le fils de Benito Mussolini… Le portrait d’une icône.

Documentaire de Julia Bracher. ***(*)

Mardi 24/12, 22h40, Arte.

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