Critique

[À la télé ce soir] Soleil de juillet, histoires du maillot jaune

Eddy Merckx et Gérard Holtz © DR
Massimo Urbinati Journaliste

Au soir de la septième étape du 103e Tour de France, La Une propose une plaisante bafouille avec ceux qui ont alimenté le mythe de la parure tant convoitée.

Le Tour a plus de cent ans. Et s’il a, ces dernières années, ramassé quelques coups bien bas, son aura canonique ne faiblit pas. Les reflets vifs du maillot jaune font toujours autant scintiller les mirettes du monde entier et la fascination pour cette épatante tunique demeure sans doute l’une des plus prégnantes du sport international. Le maillot jaune est un Graal. Un objectif divin que n’atteignent pas tous ceux qui le convoitent. Un billet sacré pour la postérité. Mais combien aussi, se sont cassé les dents face à cette tâche si lourde à porter. L’épopée du soleil de juillet est intarissable. Et quand il s’agit de la petite reine, Gérard Holtz l’est tout autant.

Au soir de la septième étape du 103e Tour de France, La Une propose une plaisante bafouille avec ceux qui ont alimenté le mythe de la parure tant convoitée. Parmi eux, les incomparables Bernard Hinault, Bernard Thévenet, Raymond Poulidor (qui doit sa gloire méritée au fait de ne l’avoir jamais portée) et l’insatiable cannibale Eddy Merckx, 97 jours en jaune, honorable record. Depuis le début du XXe siècle, l’histoire du Tour de France accompagne les contours de l’Histoire de France. Si bien que pas moins de trois présidents de la République ont accepté de revenir sur l’importance que revêt ce monstre d’événement dans le paysage géopolitique mondial. Conscient que les petites anecdotes font les grandes légendes et parfois les bons reportages, notre hôte nous gratifie de quelques belles chroniques, des chevauchées les plus fantastiques aux plus inconsolables des illusions brisées. Entre la gloire et la chute, il n’y a somme toute que quelques brèves secondes. Enfin, et tous s’accordent à le souligner, il y a cette conception du don de soi que le port du maillot jaune sublime. Il reste, face au record historique de tricheries et magouilles incarné par Lance Armstrong et la difficulté croissante de garder le crédit du public, le meilleur dopant naturel possible. Le plus céleste tremplin pour transformer un coureur moyen en crack. Et ce rêve de gosse là n’est pas près de perdre ses couleurs.

DOCUMENTAIRE DE GÉRARD HOLTZ.

Ce vendredi 8 juillet à 20h20 sur La Une.

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