Critique

[à la télé ce soir] Quand on était des petites brutes

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire de Jay Rosenblatt se demande pourquoi on est si cruels avec ceux qui sont différents. Bricolé, brillant et toujours dans l’air du temps.

En tombant dans de vieilles archives vidéo sur une bagarre d’écoliers, le thérapeute et documentariste Jay Rosenblatt s’est souvenu d’un événement qui avait marqué sa vie scolaire. Un beau jour de 1965, alors qu’il était en cinquième primaire, il avait encerclé, ridiculisé et molesté avec ses petits camarades le souffre-douleur de la classe. Tandis qu’il cherche une voix de narrateur pour The Smell of Burning Ants et fait par le plus grand des hasards la connaissance de Richard, il réalise que ce dernier était présent lors des faits et décide de partir à la recherche d’autres témoins. Connu pour avoir travaillé sur la socialisation masculine et la cruauté des adolescents, Rosenblatt interroge la méchanceté des enfants, les traces qu’elle laisse chez chacun d’entre nous et le poids de la culpabilité dans un petit bijou d’essai documentaire. Quelque part entre le jeu de piste et les questions existentielles, coupé, collé, recomposé, On était des petites brutes se demande pourquoi on est si cruels avec ceux qui sont différents. Bricolé, brillant et toujours dans l’air du temps.

Documentaire de Jay Rosenblatt. ****

Lundi 03/01, 01h00, Arte.

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