Critique

[à la télé ce soir] Mission impossible à Kaboul: sauver les musiciennes!

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ils ont tout perdu d’un coup: leur emploi, leur musique, leur avenir et même leurs instruments, séquestrés par les fondamentalistes. Marzia et Sevinch, 18 ans, racontent leur malaise.

Le 31 août 2021, le dernier G.I. américain quitte le sol afghan. Plus de vols commerciaux, des frontières fermées… La population locale est livrée aux mains des talibans. L’Institut national de musique d’Afghanistan et son ensemble entièrement féminin qui a joué dans le monde entier, l’orchestre Zohra, symbole de la liberté des femmes, de leurs droits, de leur joie de vivre en liberté, sont dans le viseur. L’école a été fermée. Les musiciens ont été renvoyés chez eux dans la peur et la répression. Ils ont tout perdu d’un coup: leur emploi, leur musique, leur avenir et même leurs instruments, séquestrés par les fondamentalistes. Marzia et Sevinch, 18 ans, racontent leur malaise. Elles sont prisonnières de Kaboul. Le reportage d’Anne-Frédérique Widmann retrace leur histoire et leur incroyable évasion du pays. « Quand les talibans s’en prennent à vous, ça veut dire que vous faites quelque chose de bien. Quelque chose de bien pour votre communauté et votre société« , commente Ahmad Nasser Sarmast. Le fondateur et directeur de l’Institut remue ciel et terre pour exfiltrer ses protégés. Parti s’installer en Australie en 1990, déjà sous la menace des talibans, Sarmast a créé l’établissement en 2010 pour rendre la musique au peuple et offrir une meilleure vie aux enfants défavorisés. Un 52 minutes qui raconte aussi la place de la femme en Afghanistan, la musique et la culture comme instruments de combat et une jeunesse qui veut changer les choses.

Reportage d’Anne-Frédérique Widmann. ***(*)

Jeudi 10/03, 22h15, La Une.

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