À la télé ce soir: Lui, années érotiques

Philippe Roure, dans un souci d’associer élégance et esthétisme cru, dresse le portrait, de face comme de dos, de ce véritable empire chic et choc.

Nous sommes en 1963. S’accouplent alors en France le rock’n’roll et la Nouvelle Vague, et ce raz-de-marée insuffle un vent de fraîcheur libérateur. Exalté par son expérience au sein de Salut les copains, et affriolé par le Playboy yankee, Daniel Filipacchi s’entiche de quelques fines et hédonistes gâchettes. Le gang, débordant d’un enthousiasme sans fausse pudeur, se met en tête d’offrir à goûter littérature, musique, grosses cylindrées (les bagnoles) et châssis de rêve (les femmes)… Lui, le magazine de l’homme moderne, comme un pavé dans la mare, éclaboussait le conservatisme vieillissant. Fringant, léger et enivrant, son charme culotté agit sur-le-champ. Philippe Roure, dans un même souci d’associer élégance et esthétisme cru, dresse le portrait, de face comme de dos, de ce véritable empire chic et choc. Des témoignages tendres et sans ambages, pour saisir comment ce groupe de presse autant que groupe de potes a, à sa peu farouche manière, donné le ton d’une nouvelle idée de la société. La vérité nue…