Critique

[à la télé ce soir] Le Tueur de l’ombre (S.2)

© Per Arnesen
Nicolas Bogaerts Journaliste

Après une première saison réussie, cette série danoise poursuit son application très libre, déconstruite et lente, des codes du thriller scandinave.

La profileuse Louise Bergstein est appelée à la rescousse par une certaine Alice, condamnée par une maladie incurable, qui souhaite relancer l’enquête sur le meurtre de son fils Markus, retrouvé sauvagement assassiné cinq années auparavant. Louise propose le cold case à l’inspectrice Karina Hørup, qui avait classé l’affaire et rechigne à y replonger. Ailleurs, le meurtrier de Markus voit ses pulsions réactivées au moment où sa femme le quitte, lui et son fils, pour un poste à Singapour. La subtilité de cette série réside dans la révélation immédiate du tueur, de ses blessures et de sa perversion. Elle réussit à maintenir, tout au long des huit épisodes, une solide tension. Celle-ci étaye en retour l’exploration profonde de la psyché d’un trio féminin composite et troublé (Louise, Karina, Alice) à laquelle fait écho une réalisation alternant contemplation naturaliste et rythme infectieux.

Série créée par Ina Bruhn. Avec Natalie Madueño, Tobias Santelmann, Helle Fagralid. ***(*)

Jeudi 17/03, 20h50, Arte.

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