Critique

[à la télé ce soir] Le Portrait de Dorian Gray

Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

L’emblématique et toujours actuel Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde bénéficie d’une remarquable transposition à l’écran sous la direction du sous-estimé Albert Lewin, aussi réalisateur de ce petit chef-d’oeuvre fantastique et romantique qu’est Pandora (1951).

La singulière histoire du dandy londonien de la fin du XIXe siècle, qui défie avec insolence le passage du temps et semble posséder l’éternelle jeunesse, nous y est narrée avec beaucoup de raffinement. La superbe photographie en noir et blanc de Harry Stradling s’est vue consacrée d’un Oscar. Rien de décoratif pour autant dans un film que son réalisateur-esthète maîtrise sur un mode fascinant, décadent et nimbé d’onirisme noir. Le narcissisme cynique de Dorian (Hurd Hatfield) et l’hédonisme corrupteur de Lord Henry Wotton (l’excellent George Sanders) y sont cadrés avec franchise en dépit de la censure de l’époque.

Film fantastique d’Albert Lewin. Avec Hurd Hatfield, George Sanders, Angela Lansbury. 1945. ****

Vendredi 04/02, 00h35, France 3.

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