Critique

[à la télé ce soir] L’Armée rouge

© RMN
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire en deux parties de Michaël Prazan retrace en deux grosses heures l’Histoire militaire de la Russie au XXe siècle en même temps que l’Histoire plus ou moins récente du pays.

Révolution bolchévique et guerre civile… En 1918, Trotski -aucune connaissance militaire mais un organisateur hors pair- est nommé au commissariat à la guerre. Il doit vaincre les armées du tsar et la coalition internationale qui s’est liguée contre le jeune État communiste. Pour y arriver, il doit constituer une armée dans l’urgence. L’Armée rouge des ouvriers et des paysans devait être faite de volontaires, un peuple en armes avec des officiers élus mais seuls 150.000 hommes se sont présentés. La mobilisation générale et obligatoire est décrétée… Le documentaire en deux parties de Michaël Prazan (qui racontait dans La Passeuse des Aubrais, 1942 l’histoire de son père, un des milliers d’enfants juifs cachés sous l’Occupation pour échapper aux persécutions) retrace en deux grosses heures l’Histoire militaire de la Russie au XXe siècle en même temps que l’Histoire plus ou moins récente du pays. Il raconte le combat contre le nazisme au prix de 10 millions de morts. Le pacte de Varsovie pour faire face à l’OTAN, la célébration perpétuelle de la guerre, le printemps de Prague et l’Armée rouge déboussolée. L’embourbement en Afghanistan aussi. Et puis la disparition dans la modernité post-soviétique. Répression et désastres militaires, victoires décisives… Tout ça intelligemment nourri par des extraits de lettres et de journaux intimes.

Documentaire de Michaël Prazan. ***(*)

Mardi 14/09, 20h50, Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content