Critique

[à la télé ce soir] La Strada

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Si beau et si triste à la fois! Federico Fellini mit tout son coeur et son art dans La Strada. L’un comme l’autre étant immenses, ce film de 1954 est un joyau de création cinématographique et d’émotion profonde.

Giulietta Masina, muse du cinéaste qui la fera tourner sept fois et partagera sa vie, incarne de bouleversante manière Gelsomina, une fille de milieu misérable qu’un forain brutal achète à sa mère. Pour le costaud Zampano (Anthony Quinn), Hercule de foire, briseur de chaînes, elle sera son assistante pour ses numéros et sa servante le reste du temps. On devine assez rapidement que l’histoire ne peut que mal finir, malgré toute la poésie que la candide Gelsomina met dans ses prestations burlesques (Masina sera surnommée « le Chaplin féminin ») et dans ses espoirs confrontés à la plus rude réalité. Le thème musical nostalgique et inoubliable de Nino Rota se cheville à sa trajectoire déchirante avec une éloquence digne du jeu des comédiens et de la réalisation, superbes.

Drame de Federico Fellini. Avec Giulietta Masina, Anthony Quinn. 1954. ****(*)

Lundi 21/03, 20h55, Arte.

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