Critique

[à la télé ce soir] Il était une fois en Amérique

© GETTY IMAGES
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Autour d’un Robert De Niro au sommet de son art et de son charisme, Sergio Leone explore génialement la mémoire d’un homme et celle d’une société.

De l’aube au crépuscule, on suit durant un demi-siècle la vie et les relations de David Aaronson, alias Noodles, avec ses amis issus comme lui d’un quartier juif misérable de New York, et comme lui devenus acteurs du milieu criminel. Autour d’un Robert De Niro au sommet de son art et de son charisme, Sergio Leone explore génialement la mémoire d’un homme et celle d’une société. Le grand réalisateur italien bouscule la chronologie classique pour cette recherche du temps perdu où une pipe d’opium tient lieu de madeleine de Proust, et d’où se dégage une émotion profonde, qu’alimente la partition sublime d’Ennio Morricone. Une distribution remarquable (James Woods l’ambigu, la lumineuse Elizabeth McGovern, l’intense Joe Pesci) entoure De Niro dans un chef-d’oeuvre absolu, essentiel, tellement riche que plusieurs visions n’en épuisent pas les souvent bien amères beautés.

Drame de Sergio Leone. Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern. 1984. *****

Dimanche 06/03, 21h05, Arte.

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