Critique

[à la télé ce soir] Hope and Glory

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

John Boorman (Délivrance) s’inspire de ses propres souvenirs pour un film en tout point remarquable, plusieurs fois primé.

À sa sortie voici 35 ans, Hope and Glory (La Guerre à 7 ans, en VF) suscita des réactions négatives de certains observateurs, choqués par le fait qu’on y voyait des enfants s’amuser et rayonner de joie dans les ruines de Londres bombardée par les Allemands. John Boorman (le réalisateur de Délivrance) osait briser un tabou en montrant des gosses trouvant dans les destructions causées par la guerre comme un terrain d’aventures exaltant. Le cinéaste s’inspirait de ses propres souvenirs pour un film en tout point remarquable, plusieurs fois primé. Hope and Glory célèbre librement le paradoxe d’une terreur quasi permanente qu’accompagne une allégresse faisant de ces années « la phase la plus euphorique et la plus exaltante de mon enfance« , dixit Boorman. Servi par des interprètes au diapason de sa mémoire vécue, ce dernier signe une recréation magistrale et humble à la fois. Une expérience partagée, pleine d’émotions fortes et d’images inoubliables.

Comédie dramatique de John Boorman. Avec Sebastian Rice-Edwards, Geraldine Muir, Sarah Miles. 1987. ****(*)

Vendredi 11/02, 21h00, France 5.

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