Critique

[À la télé ce soir] Hellfest 2020, quinze années de bruit et de fureur

© GWENDAL LE FLEM
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Si le coronavirus n’avait pas mis le monde sens dessus dessous et la proximité sociale sur liste noire, le Hellfest aurait accueilli du 19 au 21 juin les Deftones, Faith No More ou encore Judas Priest à Clisson pour célébrer dignement sa quinzième édition. Annulé comme tous les grands rassemblements de l’été, l’événement se réinvente sur Arte.

La chaîne franco-allemande, qui va accueillir toute la saison durant les festivals (Splash, Melt, Eurockéennes, Cabaret Vert…) sur ses écrans, propose trois jours de concerts en ligne et un numéro spécial de Tracks consacrés à la grand-messe mondiale du metal et des musiques de l’extrême. Elle programme aussi ce documentaire tout beau tout chaud qui revient sur son histoire et ses grands moments. C’est la partie la plus intéressante du film: Ben Barbaud et Yoann Le Nevé, ses fondateurs, se souviennent des débuts compliqués. Une époque à laquelle ils se faisaient balancer des carottes râpées à la gueule dans le catering et où « il n’y avait même pas de PQ pour aller chier« … Ils racontent Kiss (la première grosse grosse machine à leur affiche) qui faisait payer les artistes backstage pour prendre des photos (paraît même que des membres de Korn faisaient la queue) tout en évoquant l’avenir, le nécessaire renouvellement. Les interviews de groupe sont plus anecdotiques et les nombreux extraits musicaux pas toujours bien choisis (le Wind of Change des Scorpions, sérieux?) mais le tout, bien filmé et commenté par Francis Zégut, mettra un peu de baume au coeur des festivaliers sevrés.

Documentaire de Fabrice Gerardi et Olivier Richard. ***

Vendredi 26/06, 23h55, Arte.

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