Critique

[À la télé ce soir] Eraserhead

© DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Sans nul doute un des films les plus authentiquement -et génialement- bizarres jamais réalisés, Eraserhead marque les grands débuts de David Lynch.

Sans nul doute un des films les plus authentiquement -et génialement- bizarres jamais réalisés, Eraserhead marque les grands débuts d’un David Lynch auteur jusque-là de courts métrages expérimentaux réservés aux festivals spécialisés. Dans un environnement industriel oppressant, on y voit un certain Henry Spencer se retrouver aux prises avec une petite amie plutôt secouée et un bébé mutant aussi profondément inquiétant qu’étrangement touchant. Réalisé à partir d’un scénario écrit comme un poème, et tourné sur plusieurs années par manque de finances, l’oeuvre est aussi singulière et dérangeante que passionnante et novatrice avec son « body horror » avant la lettre. Devenu presque instantanément culte, Eraserhead navigue aux confins d’un fantastique kafkaïen et d’un surréalisme halluciné. Sa dimension sexuelle sous-jacente achève d’en faire une expérience toujours aussi pleine et déstabilisante, plus de 40 ans après sa création.

Film fantastique de David Lynch. Avec Jack Nance, Charlotte Stewart, Jeanne Bates. 1977. ****(*)

Jeudi 17/12, 22h25, La Trois.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content