A la télé ce jeudi soir: The Slap

Elle est partie d’un coup, comme ça, sans qu’on la voie vraiment venir. Une gifle. Pas bien méchante mais inappropriée quand même, surtout quand l’homme qui l’assène à l’enfant n’est pas son père, ni même un oncle.

Hugo est un gamin insupportable, c’est vrai, élevé sans qu’on lui impose de limites, dans un environnement où l’enfant est roi et ses crises impériales. C’était au barbecue des 40 ans d’Hector, organisé par son épouse angoissée. Hugo pleurnichait, se chamaillait avec les autres enfants, abîmait les parterres… Et Harry, le cousin d’Hector, lui en a collé une.

Cet événement a priori anodin a, tel un caillou lancé dans un étang, créé une onde de choc en cercles concentrique, qui a ridé la surface lisse de l’eau. The Slap se sert de l’incident comme prétexte pour raconter en huit épisodes et autant de protagonistes, l’étendue de la palette des sentiments humains. Rien que ça. Une entreprise ambitieuse, menée avec une incomparable finesse grâce à un scénario formidablement ciselé, et une galerie de personnages complexes et attachants. Chaque volet de la série australienne explore le point de vue d’un personnage particulier sur l’avant et l’après torgnole, dont les proportions deviendront bientôt énormes -les parents de l’enfant étant bien décidés à punir son « bourreau ». Intense.