Critique | Séries

Invasion: quatre mois après le débarquement alien, une saison 2 en manque de liant

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© apple tv+
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Titre - Invasion (saison 2)

Genre - Science-fiction

Réalisateur-trice - Une série créée par Simon Kinberg et David Weil.

Quand et où - Disponible sur Apple TV+.

Casting - Avec Golshifteh Farahani, Shamier Anderson, Shioli Kutsuna.

Nicolas Bogaerts Journaliste

Centrée sur les réactions humaines, collectives et individuelles, occasionnées par une invasion extraterrestre, cette série siglée Apple TV+ a mis d’entrée la pédale douce sur les effets et le sensationnalisme, préférant une réflexion mosaïque autour de la survie en période cataclysmique. Une proposition intéressante sur le papier, pour un résultat en demi-teinte, qui prenait un malin plaisir à n’indiquer la présence des envahisseurs que par suggestions un peu trop légères.

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La nouvelle saison change progressivement de doctrine, alors que l’on retrouve, quatre mois après le débarquement alien freiné in extremis, un monde occupé à 30%, mais toutefois défait et proche de la ruine. Y subsistent quelques poches de vie humaine, points de retrouvailles avec les personnages. Aneesha, Trevante et Casper tentent de maintenir un semblant de sécurité et de lien. De son côté, Mitsuki entre définitivement en résistance, auprès d’une coalition suréquipée menée par un gourou de la tech légèrement parano mais à l’intuition imparable quant au moyen de défier les nouveaux ennemis.

Il est question de connectivité, de signes et de langages symboliques et éthérés. Entre La Guerre des Mondes et The Leftovers, Invasion ne semble pourtant toujours pas prompt à choisir. Certes, la série met un peu plus d’action et de mystère dans un récit qui étend son univers, précise et enrichit ses enjeux, mais peine toujours à trouver une articulation fluide entre ses différentes intrigues. Les personnages gagnent en profondeur, le rythme s’intensifie et la réalisation emboîte le pas, créant un champ esthétique en expansion, qui intègre superbement les vues de l’espace, du ciel ou du plancher des vaches. Mais quelque chose demeure étrangement fragile, en manque de liant, repoussant toujours à plus tard le moment où la série va se saisir de son plein potentiel.

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