Critique | Télé

Beyoncé & Solange Knowles: portrait de la reine de la pop et de la princesse de la soul

3,5 / 5
© getty images
3,5 / 5

Titre - Beyoncé & Solange Knowles

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - d'Aaron Thiesen

Quand et où - Dimanche 23/7 23.05 sur Arte

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Arte a comme toujours l’été thématique. Et à partir du moment où elle consacrait son summer aux brothers and sisters, la chaîne franco-allemande pouvait difficilement passer d’une manière ou d’une autre à côté des sœurs Knowles. L’une est la reine de la pop, l’autre une princesse de la soul. En 52 minutes, Aaron Thiesen brosse le portrait croisé de Beyoncé et de Solange. Depuis leur enfance dans un quartier de médecins, d’avocats, de professeurs et de juges où vivait la bourgeoisie noire de Houston jusqu’à leur couronnement sur le toit de l’industrie musicale mondiale. Si leur mère est coiffeuse, leur père Mathew a été l’un des premiers hommes noirs à intégrer une école mixte dans le sud ségrégationniste. Il est devenu vendeur d’équipement médical et n’a jamais manqué d’ambition pour sa progéniture. Pour Beyoncé du moins, lui qui fut le manager des Destiny’s Child.

Vieille interview du paternel, sociologue, critique pop et autres amis de la famille racontent (images à l’appui) la gamine vite effrayée qui a sa chambre mais veut dormir avec sa sœur cadette, la petite fille timide qui remporte tous les concours, la star et femme d’affaires qui va marquer à tout jamais l’Histoire de la pop (32 Grammy Awards jusqu’ici tout de même). Ils se souviennent aussi de Solange tapie dans l’ombre qui n’a pas le droit à des leçons de chant alors qu’un prof vit sur la propriété. Du père qui finit par céder et a un plan pour décrocher un contrat. D’abord avec des featurings dans le hip-hop, puis dans des programmes pour enfants. Et de son premier album (Solo Star) qui fait un grand flop. Danseuse et compositrice pour son aînée, Solange a fini par prendre son indépendance et a dû attendre ses 30 ans pour rencontrer le grand public et être acclamée par la critique. Elle se revendique womanist, un courant intersectionnel proche des revendications afro-féministes d’Angela Davis. Un sympathique portrait de famille qui va jusqu’à épingler l’influence de Bach sur les Destiny’s Child.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content