Quatre séries et documentaires à retrouver cet été en VOD

Wham! Andrew Ridgeley and George Michael in Wham! Cr. Courtesy of Netflix © 2023
FocusVif.be Rédaction en ligne

Focus décortique l’offre foisonnante des plateformes VOD. Pour cet été, voici deux documentaires et deux séries à ne pas manquer.

Wham!

Documentaire de Chris Smith. 1 h 32. Disponible sur Netflix.

Au début des années 80, Wham! connaissait un parcours aussi fulgurant que son nom peut le suggérer. Une bulle de savon pop qui, en quatre ans à peine, a eu le temps d’enchaîner les tubes avant que ses deux protagonistes, George Michael et Andrew Ridgeley, ne la fassent délibérément éclater. Quarante ans plus tard, un nouveau docu Netflix se penche sur le duo. Réalisé par Chris Smith, le film n’évacue pas la dimension kitsch eighties, assumée par Ridgeley -“notre “ringardise” faisait aussi notre originalité”. Mais il montre aussi que derrière le second degré, le duo a su développer un sens du tube (Wake Me Up Before You Go Go, Careless Whisper, Club Tropicana, etc.) et de la mélodie pop hors norme. Surtout, le docu se focalise sur la relation entre Michael et Ridgeley, amis depuis l’âge de 12 ans. Ils sont d’ailleurs les deux seuls narrateurs du film -Pepsi & Shirlie, par exemple, danseuses-chanteuses complices, restent muettes. Dans cette perspective, Wham! est donc avant tout une histoire d’amitié adolescente et de passage à l’âge adulte. Mais aussi de recherche effrénée du succès (George Michael se rendant compte en participant au Band Aid qu’il n’aura probablement pas son quatrième tube de l’année). Un course qui cache une quête existentielle plus profonde, George Michael taisant pendant de longues années son homosexualité. Incomplet mais touchant, le documentaire de Chris Smith ne livre à vrai dire aucun scoop. Mais peut-être n’y avait-il rien de plus à apprendre. En se sabordant lors d’un grand concert final à Wembley, Michael et Ridgeley faisaient en sorte de préserver à jamais cette bulle d’enthousiasme et de naïveté, propre à la jeunesse. Quarante ans plus tard, elle n’a toujours pas éclaté. (L.H.)

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Stan Lee

Documentaire de David Gelb. 1 h 26. Disponible sur Disney+.

Scénariste à l’intarissable imaginaire et figure légendaire de l’écurie Marvel, Stanley Martin Lieber, alias Stan Lee (1922-2018), aura su offrir aux amateurs de comic books, qu’il jugeait parfois un peu trop enfantins, des super-héros à la fois plus complexes et plus faillibles, évoluant dans des environnements plus réalistes. On lui doit des personnages aussi emblématiques que Hulk, Spider-Man, Thor, Doctor Strange, Iron Man, les X-Men ou Daredevil… S’il tient parfois davantage de l’hommage lissé que du documentaire fouillé, le film qui célèbre aujourd’hui le centenaire de sa naissance, bourré d’anecdotes et d’infos amusantes, n’élude pas pour autant les brouilles de Lee avec Steve Ditko et Jack Kirby quant à la paternité de leurs héros, par exemple. Nourri d’images d’archives et de nombreux extraits d’histoires scénarisées par l’auteur culte, il excelle en outre à souligner l’importance et l’impact majeurs du comic book en tant qu’outil culturel au cours des dernières décennies. (N.C.)

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The Afterparty (saison 2)

Une série de Christopher Miller. Avec Sam Richardson, Zoë Chao, Tiffany Haddish. Disponible sur Apple TV+.

Il n’y avait qu’un meurtre dans la première saison de l’habile The Afterparty. Pourtant, seuls Zoë (Zoë Chao) et Aniq (Sam Richardson) y ont “survécu”. Dans cette saison 2, ils sont tous deux conviés au mariage de Grace, la sœur de Zoë. Ils seront aux premières loges pour découvrir, médusés, le cadavre d’Edgar, le (tout) jeune marié… Oui, on repart sur le même principe: comme dans À couteaux tirés (ou sa suite, Glass Onion), le côté Cluedo est encore une fois totalement assumé, avec d’innombrables scènes rassemblant tous les personnages dans un grand salon, pendant que l’impayable détective Danner (Tiffany Haddish, toujours aussi enthousiasmante) pérore sur l’hypothétique coupable.

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Cette fois encore, chaque épisode est consacré à un personnage différent, et chacun est associé à un genre cinématographique distinct: la fresque en costumes façon Orgueil et préjugés pour la mariée (Poppy Liu), le mélo à la Douglas Sirk pour la mère du défunt (Elizabeth Perkins), ou notre préféré, le pastiche (très réussi) de film de Wes Anderson pour la sœur de ce dernier (Anna Konkle). Parmi les nouveaux venus, on retrouve avec plaisir Ken Jeong, l’hilarant Ben Chang de Community, très drôle ici aussi, en père de la mariée -sans trop divulgâcher, révélons que le remuant Yasper (l’excellent Ben Schwartz) fait un retour inattendu. C’est toujours aussi malin et bien fichu, mais les épisodes sont inégaux (et parfois longuets) et après plus d’une quinzaine d’épisodes, on commence à bien comprendre le concept… Une saison 3 ne sera peut-être pas nécessaire. (M.R.)

The Bear (saison 2)

Une série de Christopher Storer. Avec Jeremy Allen White, Ebon Moss-Bachrach, Ayo Edebiri. Disponible sur Disney+.

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Après une première saison qui a excellé dans l’art de faire sentir le stress et l’agitation régnant dans une cuisine de restaurant, à concocter des personnages terriblement attachants, aux prises avec le deuil, la culpabilité et la colère, la nouvelle livraison de The Bear était l’objet de folles attentes. Et le résultat les excède tout bonnement. Cette seconde saison donne forme, mouvement, sons et texture à quelque chose qui se rapprocherait le plus de la passion, d’un cœur à l’ouvrage, d’un souffle de vie et d’une humanité dont la contemplation vaut n’importe quel antidépresseur. La cinématographie choisie par Christopher Storer se révèle une fois de plus d’une profondeur et d’une variation peu communes sur le petit écran. Les compositions des plans tout comme le montage s’harmonisent avec le rythme, les hoquets et les pauses qu’alternent un scénario rondement ficelé, qui voit la brigade menée par Carmy (Jeremy Allen White) et Richie (Ebon Moss-Bachrach) en pleine reconstruction. L’ensemble du casting évolue, telles Ayo Edebiri dans le rôle de Sidney ou Will Poulter en invité surprise, avec un naturel déconcertant, chaque prestation déployant une intériorité réellement poignante. Riche d’une bande son incluant un mélange étonnant à base de R.E.M., Wilco, Durutti Column, Refused, The Replacements ou Fine Young Cannibals, redéfinissant au passage l’art délicat de l’habillage musical, cette nouvelle saison se découvre plus collective, légèrement plus sereine, certainement plus lumineuse encore. (N.B.)

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