Nouveautés et retours: cinq séries à ne pas rater cet été

© DISNEY+
Nicolas Bogaerts Journaliste

Niveau séries, les plateformes de streaming profitent de l’été pour rôder leurs grosses cylindrées mais aussi explorer des formats audacieux et des thématiques exigeantes. Tour d’horizon en cinq étapes.

I’m a Virgo

Comment faire quand on a 19 ans et qu’on mesure 4 mètres de haut? C’est la question somme toute assez logique posée par cette série comique et surréaliste créée par le musicien et réalisateur Boots Riley (Sorry to Bother You, en 2018). Déjà nanti tout petit de mensurations de géant, le jeune Cootie a grandi reclus chez son oncle et sa tante, afin d’être préservé du regard impitoyable que le monde ne manquera pas de porter sur lui. Mais lorsqu’il est découvert par un groupe de jeunes activistes afro-américains, son destin XXL risque bien de changer. Poussant les codes de la comédie coming of age hors de toutes proportions, I’m a Virgo aborde dans une veine absurde et sur un mode jouissif quantité de thématiques cruciales. Et regorge de personnages tous aussi attachants les uns que les autres.

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Sur Prime Video à partir du 23/06.

Kizazi Moto: Generation Fire

Série de courts métrages d’animation sur un mode anthologique similaire à Love, Death & Robots (Netflix), Kizazi Moto renvoie à une expression en swahili qui se traduit par “génération de feu”. D’où le sous-titre (Generation Fire) d’un projet qui entend puiser dans le meilleur vivier de l’animation africaine. Peter Ramsey, à qui l’on doit le tonique Spider-Man: Into the Spider-Verse, est à la production et lance sur orbite dix créateurs aux idées fourmillantes, en provenance des quatre coins du continent africain: Égypte, Afrique du Sud, Kenya, Nigeria, Zimbabwe, Ouganda. Science-fiction, fantasy et fiertés portées dans le sillage de l’héritage techno-culturel du Wakanda (et sa réussite dans le plan globaliste du Marvel Cinematic Universe) sont au cœur de dix histoires qui varient par leur style visuel. Les premières images paraissent absolument électriques. Assumant la convergence entre le tonique du Spider-Verse et l’étendard conscientisé du royaume de la Panthère Noire, Kizazi Moto a tout de la pépinière afrofuturiste.

https://www.youtube.com/watch?v=AWk3ojiiUKQ&ab_channel=Disney%2BInfo

Sur Disney + à partir du 12/07.

Foundation (saison 2)

La saga SF d’Isaac Asimov a reçu un traitement de roi par David S. Goyer (scénariste de la trilogie Nolan de Batman) et un budget colossal, accordé par Apple TV+. Rendre l’aspect monumental de l’œuvre littéraire n’a pas été une mince affaire. Cette deuxième saison prend racine plus d’un siècle après les évènements de la première. L’empire des Cleons se fissure, attaqué de l’intérieur par la reine Sareth (Ella-Rae Smith). Hari (Jared Harris), Gaal (Lou Llobel) et sa fille Salvor (Leah Harvey) mettent à jour une nouvelle colonie dont les habitants peuvent renverser l’équilibre psycho-historique. La complexité des écrits emblématiques d’Asimov peut paraître baroque une fois retransmise à l’écran. Mais cette nouvelle saison, qui s’articule autour de l’écroulement possible de l’humanité à l’échelle de la galaxie, semble quitter son mode contemplatif et ésotérique pour plonger dans une action spectaculaire et visuellement impressionnante.

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Sur Apple TV+ à partir du 14/07.

The Bear (saison 2)

Après une merveilleuse première saison, The Bear est de retour aux fourneaux. La série mijotée par Christopher Storer et Joanna Calo met à rude épreuve le système cardiaque de son audience et de ses personnages, les chefs cuisiniers Carmen “Carmy” Berzatto (Jeremy Allen White) et Sydney Adamu (Ayo Edebiri) et leur équipe de râleurs besogneux. La nouvelle saison, très attendue, devrait voir advenir la métamorphose du rade The Original Beef of Chicagoland, sous sa nouvelle appellation The Bear. Généreuse dans la profondeur et l’animalité de ses personnages, la série continue à enfiler les guest stars: après Jon Bernthal et Molly Ringwald l’an dernier, Bob Odenkirk et Molly Gordon sont annoncés en cuisine. Gourmande dans ses dialogues, étonnante dans sa dissection de nos rapports à la bouffe, la série poursuit sa plongée dans les tracas et les miracles qui accompagnent la naissance et la vie d’un restaurant, du plus trivial au plus humain, toujours selon l’humeur du chef.

https://www.youtube.com/watch?v=i5U-w1yL4r0&ab_channel=FXNetworks

Sur Disney+ à partir du 19/07.

Painkiller

La crise rampante des opioïdes et le spectre de Purdue Pharma, créateur de l’OxyContin, continuent d’inspirer les séries. Après que Dopesick (Disney+) s’est appliqué l’an dernier à donner une idée aussi précise qu’effrayante de l’étendue des dégâts, Painkiller propose une plongée au cœur des troubles de la famille Sackler, propriétaire de Purdue, et du monstre qu’ils ont créé. Peu a filtré sur cette minisérie où l’on attend Matthew “Ferris Bueller” Broderick et Uzo Aduba (In Treatment). Le showrunner de Narcos, Eric Newman, signe cette adaptation croisée d’un article du New Yorker par Patrick Radden Keefe (“The Family That Built an Empire of Pain”) et de l’essai de Barry Meier, Painkiller, pour raconter les origines d’un fléau qui n’a pas fini de ronger les entrailles de l’Oncle Sam.

© NETFLIX

Sur Netflix à partir du 10/08.

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