Critique | Musique

Reggie Washington – Freedom

JAZZ | Reggie Washington aura longtemps été le fidèle bassiste de Steve Coleman et ses Five Elements (il fut, en 1993, de l’aventure de The Tao Of Mad Phat, chef-d’oeuvre du saxophoniste).

REGGIE WASHINGTON, FREEDOM, JAMMIN’COLORS (PIAS). ***

JAZZ | Reggie Washington aura longtemps été le fidèle bassiste de Steve Coleman et ses Five Elements (il fut, en 1993, de l’aventure de The Tao Of Mad Phat, chef-d’oeuvre du saxophoniste). Fixé désormais dans notre pays, le musicien propose, avec Freedom, un album où l’on trouve Gene Lake (lui-même un ancien de chez Coleman) à la batterie et le flamboyant Jef Lee Johnson (Ronald Shanon Jackson, Michel Portal, Ursus Minor) à la guitare, trio augmenté régulièrement d’invités tels que Josef Dumoulin (claviers), Fabrice Alleman (sax ténor), Rich Brown (basse), DJ Grazzhoppa (platines) ou de la « diseuse » Tiboo. Si la musique, du funk, constituera une véritable fête pour tous les amateurs de groove et de basse électrique, l’album, pour agréable qu’il soit, présente un intérêt très inégal, versant souvent dans une forme de facilité regrettable (cf. le thème de La Lettre à Elise dans Funk Elise) qui ne saurait, toutefois, occulter les petites perles qu’il recèle, à l’image de The Mooche du Duke où Johnson nous renvoie à Django Reinhardt, d’Ellaness, duo basse/guitare, d’un Monk’s Mood iconoclaste, de Scorpion aux forts accents hendrixiens et (sommet de l’album à nos oreilles) d’un formidable Tricotism où Washington rend hommage, en solo et à la contrebasse, au compositeur du morceau, son prédécesseur sur l’instrument, le grand Oscar Pettiford.

Ph.E.

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