Qui sont les finalistes du Concours Circuit 2023 ? Ocean Encounters (4/5)

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

C’est ce vendredi 8 décembre qu’aura lieu la grande finale du Concours Circuit 2023. Le jury devra trancher entre cinq propositions très différentes. On vous les présente, une à une. Aujourd’hui, les métalleux d’Ocean Encounters

Au départ, ils étaient pas loin de 500. Quatre-cent soixante, pour être précis, à avoir déposé leur candidature au tremplin musical le plus important du sud du pays. Après écoute et trois soirées de présélection, ils ne sont plus que cinq groupes encore en lice pour la grande finale du Concours Circuit 2023. Celle-ci aura lieu au Botanique, ce vendredi. Au programme, l’électro-punk de Dorothy Gale, l’électro acoustique de Floèmee, le trap metal de Flxwride, le hip hop abstrait de Fokkop. Era et le metalcore de Ocean Encounters. On vous les présente à tour de rôle.

Aujourd’hui, place à Ocean Encounters. Pour parler du quintet metal, originaire de Tournai, on a discuté avec Pieter Maddens (basse, voix) et Lola Didier (voix)

Quand démarre le projet ?

Pieter : En 2015. En ce qui me concerne, je suis arrivé deux, trois mois après les premières répétitions. Je suis prof. Et c’est un élève à moi qui est venu un jour me voir en me parlant du groupe. Il savait que j’aimais le metal et que je cherchais justement des gens avec qui jouer. C’est comme ça que cela a commencé pour moi. Depuis, on a eu deux chanteurs: John et puis Thomas avec qui on a fait notre premier album. Mais à un moment, on n’était plus raccord sur la direction à prendre, donc on s’est séparés. Pendant un bon moment, on ne trouvait personne pour le poste. Le monde des chanteurs metal n’est pas très grand, a fortiori en Belgique. On commençait à désespérer quand on est tombé sur Lola…

Lola : C’était en novembre de l’année passée. Je fais pas mal de vidéos sur internet. Mais j’avais envie de choses plus concrètes et d’intégrer un projet de groupe. C’était l’occasion.

Quel genre de vidéos ?

Lola : J’ai un compte TikTok, où je m’amuse à reprendre des chansons qui n’ont rien à voir avec mon registre et ma technique vocale du chant saturé. Mes abonnés me suggèrent des titres et je me filme, dans ma chambre, avec le micro du téléphone. Et puis, un jour, j’ai repris Wejdene, et cela a pris un peu plus d’ampleur que prévu. Pas forcément toujours dans le bon sens. Cela m’a amené beaucoup de gens qui ne me connaissaient pas, et qui ont commencé à vouloir me harceler… Mais, « grâce » à eux, des gros youtubeurs français, McFly &t Carito, sont tombés sur ma vidéo. Et ils m’ont donné l’occasion de pouvoir enregistrer une vraie version métal d’Anissa de Wejdene.

Donc, au final, merci aux gens qui parlent mal sur moi, ils m’ont donné de la visibilité alors qu’ils ne m’aimaient pas. Et, au final, ça m’a permis de concrétiser des projets que j’attendais de réaliser depuis longtemps. Et en plus, avec des gens super cools qui bossent bien. Même si on n’habite pas tout près les uns des autres… Il faut savoir que je suis Française. Je viens du Mans…

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Comment fonctionnez-vous ?

Lola : J’ai l’habitude de travailler à distance. Donc ils ont commencé à m’ « auditionner » sur un de leurs dernières track, Potential. J’ai enregistré ma voix, et je leur ai envoyé le fichier. Ils ont même commencé à faire un pre-mix pour voir le rendu. Cela leur a plu. Du coup, deux, trois semaines avant la première répétition, ils m’ont envoyé cinq anciens morceaux à apprendre. Et comme cela avançait vite, ils m’ont proposé d’écrire sur cinq nouvelles compos. Cela me semblait impossible ! Mais finalement, cela s’est super bien passé. A la première répète, je connaissais 9 morceaux sur 10.

Pieter :  Dès la première note, on s’est tous regardés : Ok, c’est bon, on a trouvé notre front woman. On est vraiment super content d’avoir Lola dans l’équipe.

Le groupe existe depuis 2015. Qu’attendez-vous d’un tremplin comme le Concours Circuit ?

Pieter : C’est vrai qu’on a déjà fait pas mal de concours du genre. Mais c’était toujours des compétitions centrées sur le rock et le metal. Ce qui n’est pas le cas du Concours Circuit. Si tu regardes rien que les finalistes, ce sont tous des groupes qui évoluent dans des genres très différents. Donc on a voulu essayé. Le concours a une super réputation. On s’est dit « on verra bien ». Et ça a marché. Mais ce que l’on a vraiment apprécié, c’est qu’on s’est senti écoutés et compris. On a bien conscience que le metal n’est pas forcément une musique facile. C’est un peu « sensory overload », paf, dans la gueule. Mais on a vraiment pu constater que le jury nous a écouté objectivement, en respectant la proposition, le boulot qu’il y a derrière, etc. Donc là, c’est une super opportunité. On va essayer de tout donner.

Si Ocean Encounters était un film ?

Pieter : Oh la vache ! Disons que ce serait probablement un Quentin Tarantino. Dans ses films, il a le don pour faire monter le suspense, et puis tout à coup faire tout exploser en deux secondes d’hyperviolence, qui te laissent groggy, avant de revenir au calme. Un show de metal, c’est un peu comme ça. Ça doit être lourd. Il faut que les têtes bougent et que les visages se renfrognent, un peu comme s’il y avait quelque chose qui puait dans la pièce (rires). Quand cela arrive, c’est mission accomplie.

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