Pukkelpop J2: Le roi Thurston Moore

Thurston Moore, lors du dernier Pukkelpop. © Caroline Lessire
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

L’ex-Sonic Youth a convié Steve Shelley et Deb Googe (My Bloody Valentine) dans un nouveau groupe qui donnait le deuxième concert de son existence au Pukkelpop.

Sacré Thurston Moore, jamais là où on l’attend. Depuis sa séparation avec 2011 avec Kim Gordon, et le split de facto de Sonic Youth, le gaillard n’en finit pas d’accumuler les projets plus excitants les uns que les autres. Un mémorable album acoustique produit par Beck, un groupe éphémère, Chelsea Light Moving, ou même une collaboration sur un album de black metal avec Twilight. Et si l’annonce d’un concert au Pukkelpop avait tout pour nous réjouir, l’idée de ce qu’on allait y voir restait particulièrement floue.

Il y a deux ans, le dieu de la noise music profitait de son passage par l’Openluchttheater à Rivierenhof pour présenter sans prévenir Chelsea Light Moving et les morceaux jusque là inconnus qui allaient avec. Aujourd’hui, la surprise était elle aussi presque totale: aucune information n’avait filtré, outre un message sur les réseaux sociaux annonçant la présence au sein du groupe de Steve Shelley et Debbie Googe (respectivement batteur de Sonic Youth et bassiste de My Bloody Valentine, un petit événement en soi). C’est donc en avant première que Thurston Moore et ses acolytes (rejoints également par James Sedwards, déjà aperçu notamment au sein de Chrome Hoof) présentaient les morceaux de The Best Day, titre plus que probable de l’album prévu pour octobre prochain.

Thurston Moore et ses acolytes sous le chapiteau du Club.
Thurston Moore et ses acolytes sous le chapiteau du Club.© Caroline Lessire

En 50 minutes de show, on a eu droit à… 5 morceaux, soit autant de déflagrations et d’envolées noisy pour une moyenne de 10 minutes par morceau, rien que ça. À chaud, on pense au Sonic Youth de l’époque Murray Street. Dès l’entrée, avec That’s Why I Love You Forevermore et son riff à un accord et demi martelé de manière lancinante Thurston annonce qu’il n’est pas là pour rire. Sur fond d’images de propagande chinoise projetées en toile de fond, les deux guitaristes cisaillent leurs Jazzmasters sans jamais fatiguer, portés par une section rythmique en béton armé. Un concert événement qu’on n’est pas près d’oublier.

Le concert en images.

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