Goma, envers et contre tout

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Pendant trois jours, le festival Amani a prôné la paix et la réconciliation dans les pays des Grands Lacs. La musique et la danse pour panser les plaies encore béantes, résultat de 20 ans de conflit dans l’Est du Congo. Reportage.

Filant à toute berzingue, le van serpente entre les collines. Dans l’autoradio, Dolly Parton chante Hard Candy Christmas: tandis que les guitares country se lamentent, la chanteuse assure qu’elle ne se laissera pas « abattre par le chagrin »… Pour peu, on se croirait dans les Appalaches. Sauf que la route n’est pas celle de Memphis. Impeccablement entretenue, éclairée quasi tout le long des 160 kilomètres avalés de nuit, la RN4 part de la capitale rwandaise Kigali pour rejoindre Gisenyi. Plus loin, c’est le Congo RDC. Et Goma.

Une frontière est rarement une simple ligne de démarcation. Dans ce cas-ci, elle est aussi une cicatrice. Au bord du lac Kivu, Goma pourrait pourtant facilement passer pour un resort chic de la Riviera. Un paradis terrestre à la végétation luxuriante, abritant les derniers gorilles des montagnes. Au lieu de ça, les provinces du Nord et Sud Kivu n’ont cessé d’être le théâtre de batailles continues. Depuis le génocide rwandais de 1994, la région est devenue en fait une pétaudière, où se sont affrontés factions hutues, groupements tutsis, rebelles ougandais, milices maï maï… Il paraît qu’en swahili, Goma veut dire « tambour ». Depuis 20 ans, il n’a jamais cessé de résonner.

Goma, envers et contre tout

Sous pression

Goma vit pourtant. Vibre même. Pour la deuxième année consécutive, le festival Amani a ainsi pris ses quartiers au collège Mwanga pour trois jours de musique. Le but n’a pas changé: mettre au point une affiche qui prône la réconciliation et la stabilité dans la région des Grands Lacs. Pour être encore plus clair, Amani, en swahili, veut dire la « paix »… La thématique est « tendance »: le 21 septembre dernier, l’ONG Peace One Day organisait elle aussi son concert, sur le terrain de l’aéroport. Aux vedettes hollywoodiennes comme Jude Law, Amani préfère cependant les têtes d’affiche africaines (comme Tiken Jah Fakoly ou Habib Koité), et autres artistes du « coin »: congolais, rwandais, burundais…

L’initiative est née dans l’esprit d’Eric de Lamotte. A une encablure de la soixantaine, le Belge a le verbe mitraillette et le profil d’une star hollywoodienne à la Peter O’Toole. Amoureux du Kivu, l’entrepreneur a lancé l’asbl En avant les enfants à la suite du génocide rwandais. Au fil du temps, elle deviendra la plateforme de toutes ses actions sur place. La maison des jeunes de Goma en est une. Le foyer culturel une autre. Ils sont tous les deux au coeur du festival Amani. L’événement est par exemple dirigé par Guillaume Bisimwa, ancien patron du foyer culturel. Cette année, le Gomatracien a cependant dû faire l’impasse, empêché par des raisons familiales. Du coup, plus que jamais, c’est Eric de Lamotte qui dirige la manoeuvre. Il faut le voir s’agiter. Les deux pieds ancrés dans le sol, il balance ses longs bras, dégaine les sourires, et résout les soucis les uns après les autres. Il s’agit de s’inquiéter des derniers problèmes logistiques; de calmer les velléités des politiques locaux tentés de récupérer l’événement; ou encore de secouer les sponsors pour qu’ils allongent la somme promise –« Si vous ne payez pas aujourd’hui, je fais décrocher toutes les banderoles! »

C’est qu’un festival se mérite. Surtout quand il s’appelle Amani. « Trois jours de paix et de musique« , à la manière d’un Woodstock made in Congo. Le motto de l’événement insiste encore: « Danser pour changer, chanter pour la paix. » Naïf? Ailleurs qu’à Goma, il pourrait en effet faire sourire. Sur place, il tient de la folle promesse. Rien ici n’est jamais gagné. En 2013, alors que tout était lancé, le festival a dû être annulé: Goma était alors pilonné par les rebelles du M23. Cette année, la situation est largement apaisée. Même si l’on reste au Congo. Trois semaines avant le début de l’événement, les manoeuvres du gouvernement pour reculer la date des élections présidentielles ont provoqué pas mal de troubles. D’abord à Kinshasa, puis dans tout le pays. Panique à bord. Le gouvernement coupera même Internet pendant plusieurs jours. Avant de finalement reculer, fixant la date au mois de novembre 2016. On a eu chaud…

Et puis, il y a Beni. A quelque 300 km de Goma, la ville a connu de nouveaux massacres de civils. Depuis octobre 2014, quelque 200 personnes ont été tuées, par balles ou à coup de machettes. Samuel Brasseur en revient. « Ce qui est troublant cette fois-ci, c’est que personne ne sait qui est derrière ces exactions. » Jeune trentenaire, le Belge travaille dans la région depuis 2008 pour une société belge qui y produit notamment café, cacao, quinine, plantes médicinales… Une véritable gageure. Aujourd’hui, il s’est installé à Kampala, en Ouganda, et multiplie les allers-retours, s’assurant que les différents sites tournent correctement, malgré l’instabilité (et la mauvaise gouvernance). « Le plus dur, c’est de rester. » Ils sont ainsi quelques-uns à s’accrocher. Certains reviennent même. Le Bon Pain, par exemple, a été ouvert il y a un peu moins d’un an. C’est la seule véritable boulangerie de la ville. Le seul endroit en tout cas où il est possible de manger des croissants maison, ou de s’offrir un panini à midi. L’endroit a été lancé par Vanessa Jados, exemple parfait de la nouvelle génération de « repats ». Née à Goma, la jeune femme a été envoyée en Belgique pour étudier quand elle avait douze ans. Onze ans plus tard, elle est revenue dans sa ville natale pour tenter le pari. Compliqué, mais réussi.

Bill Clinton
Bill Clinton© J.B. FALISSE

Volcan sous surveillance

Mais où est donc passé Bill Clinton? On ne parle pas de l’ancien Président américain. Non, le Bill Clinton dont il est question ici n’est autre que l’une des stars de la scène kinoise, gros calibre du ndombolo, né Didier Kalonji. Voix rauque et stature sautillante à la Busta Rhymes, il est l’une des têtes d’affiche d’Amani. Son concert a été programmé le vendredi. Mais dès la veille, il a fait sa joyeuse entrée. A peine descendu de l’avion, le festival lui a en effet envoyé un « char » pour parader dans les rues de Goma.

Impossible cependant de retrouver sa trace. On a beau sillonner la ville en camionnette, Bill Clinton reste introuvable. Le chauffeur décide alors de tourner à gauche, quitte le bitume, et coupe par le quartier Virunga. Ici, le sol lunaire est défoncé et craquelé, couleur noir charbon. Les baraquements ont été construits sur la roche volcanique, « souvenir » de la catastrophe de 2002. En janvier de cette année-là, le Nyaragongo vomissait une gigantesque coulée de lave qui recouvrit les deux tiers de la ville. Dans le centre, sur plusieurs centaines de mètres, les premiers étages des bâtiments sont devenus les rez-de-chaussée… Depuis, un observatoire a été installé sur le mont Goma. Quelque 36 scientifiques y analysent en permanence l’activité du Nyaragongo et son voisin le Nyamuragira. Chef du département sismologie, George Mavonga explique: « Il y a quatre niveaux d’alerte: vert, jaune, orange, rouge. Depuis 2002, on n’a plus atteint l’orange. » Et le vert? « On n’y arrive jamais… » Cela dit, le plus grand danger vient peut-être davantage encore du lac Kivu. Une véritable bombe à retardement. « En cas de grand tremblement de terre, le méthane, enfermé pour l’instant sous les eaux, pourrait en effet être libéré. » Et intoxiquer des milliers de personnes. En 86, au Cameroun, les gaz qui se sont échappés du lac Nyos avaient ainsi tué quelque 1700 personnes… A Goma, le lac se tient heureusement jusqu’ici tranquille. En fait, même la coulée de lave de 2002 n’a fait aucune victime. Après tout, les hommes s’en chargent déjà très bien eux-mêmes…

En attendant, on a fini par retrouver la piste de Bill Clinton. Casquette dorée, lunettes noires, la star se la joue bling bling mais pas trop. Perché sur sa plateforme, l’auteur de titres comme Stroboscopie ou… Palpitation totale prend régulièrement le micro pour chauffer son auditoire. Tout à coup, son véhicule s’arrête. Il descend, traverse la rue, et file prendre un bain de foule, posant devant le salon de coiffure baptisé West Life. Quelques minutes plus tard, il fait demi-tour et repart. En remontant sur le camion, la star entend un bruit bizarre: le tissu de son futal n’a pas tenu. S’appeler Bill Clinton et craquer son pantalon, donc… A l’hôtel de l’ambianceur, les journalistes sont déjà arrivés pour la conférence de presse, prévue à 14 h 30. Ils attendront encore un peu.

Goma, envers et contre tout
© J.B. FALISSE

Mamadou, ce héros

Vendredi 13 février. C’est le jour J. Outre l’équipe du Foyer culturel, quelque 120 scouts bénévoles ont été mobilisés. Les « tours » du club Promo Jeune Basket, champion du Nord Kivu, sont eux en charge de la sécurité. Dès 11 h, les portes du festival s’ouvrent. Prix d’entrée: 1 dollar… Avant d’arriver à la plaine où ont été installées les deux scènes, le public passe par le village des ONG. Là, une association d’aide aux personnes déplacées présente ses briquettes « bio » de chauffage, faites de papiers recyclés. Ici, des étudiants en Droit se préparent à jouer le procès de généraux (en terminant par celui d’un maréchal Mobutu plus vrai que nature); de nombreux stands proposent aussi des conseils pour les femmes victimes d’abus sexuels… Dans le grand bâtiment, occupé notamment par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), une banderole a été accrochée: « Je suis Beni« …

Sur la scène principale, le chanteur rwandais Mani Martin démarre son concert. Au programme, un mélange de pop, d’afro-soul, et de digressions reggae. Son discours prônant l’unité reçoit des applaudissements polis. En fait, il faut attendre l’avant-dernier titre dédié à « Mamadou » pour que la foule s’enflamme. On n’en saisit pas tout de suite les raisons. Renseignements pris, on comprend qu’il est en fait question du colonel de l’armée congolaise Mamadou Ndala. Adoré par la population, il avait notamment dirigé les opérations qui avaient permis de déloger le M23 de Goma. Sa mort, le 2 janvier 2014, dans une embuscade, a fini d’en faire un héros, une sorte de nouveau Lumumba… En novembre, une série d’officiers ont été jugés coupables de son assassinat. Mais comme souvent au Congo, la vérité est rarement évidente et limpide: les rumeurs d’une implication de Kigali remontent régulièrement à la surface… D’où cette scène troublante d’un artiste rwandais rendant hommage à un général congolais, applaudi par le public de Goma. Comme une manière de dire, que si « chanter pour la paix » est bienvenu, cela n’implique pas de faire l’impasse sur l’idée de justice.

De toute façon, pour ceux qui s’inquiéteraient, il reste toujours l’autre partie du slogan, « Danser pour changer ». En la matière, on peut compter sur la vedette du jour. Bill Clinton enchaîne, bien décidé à faire le show. Guitares qui papillonnent, danseurs extatiques, le concert fait méchamment bouillir la marmite ndombolo. Loin de jouer le chef d’orchestre blasé, Clinton mouille lui-même le maillot. « C’est ça, la strrrrrrrroboscopie! », hurle-t-il. Après une heure et demie de concert, le patron repart, après avoir mis un joli souk…

Un peu plus tard dans la soirée, on retrouve Mani Martin à son hôtel. Agé de 27 ans, il en paraît au moins cinq de moins. La voix douce, le sourire timide, il évoque le génocide, ses débuts comme chanteur dans une chorale (« Aujourd’hui, je crois toujours en Dieu, mais plus trop dans les Eglises. Elles sont comme les partis politiques »). On lui parle de la chanson dédiée au colonel Ndala. « J’avais entendu parler de lui avant qu’il se fasse tuer. C’était quelqu’un qui voulait rassembler tous les Congolais, y compris ceux qui parlent par exemple le kinyarwanda. Je connais évidemment la polémique autour de son assassinat. Mais cela ne me concerne pas. Ma position n’est pas celle d’un chanteur rwandais ou congolais, mais simplement d’un artiste. Au final, on est tous africains. »

Habib Koite
Habib Koite© J.B. FALISSE

A l’africaine

Dimanche 15 février. La veille, la légende malienne Habib Koité a rameuté à nouveau quelque 8000 personnes. Pour son dernier jour, le festival devrait afficher complet, avec 12 000 spectateurs attendus, notamment pour le concert de la star Tiken Jah Fakoly. Dès 7 h 30, tout le monde est sur le pont pour le briefing. Ils sont une vingtaine autour de la table, dont une bonne moitié de Belges, sans que cela passe forcément pour une mainmise. (« Est-ce qu’Amani est un festival dirigé par les Blancs? », osera pendant le week-end un journaliste congolais. « Je ne sais pas ce que vous voulez dire, répondra de Lamotte. Amani est un festival par et pour toutes les ethnies, toutes les tribus… Ce qui compte, c’est que l’on soit tous ensemble, que l’on vienne de l’est, de l’ouest, du nord, du sud »). Exemple par l’absurde: ce matin-là, le Bruxellois dirige la réunion, pendant que l’on essaie de joindre le Gomatracien Guillaume Bisimwa par Skype, depuis Paris… Les points défilent: la sécurité, la gestion du protocole, la petite fête à organiser pour l’équipe, etc. En fin de réunion, Souris, foulard et uniforme impeccable, lève la main. Le chef scout a le visage grave, tendu. La veille, le bruit a commencé à courir que le festival avait prévu un budget pour les scouts. « Ils pensent que j’ai gardé tout l’argent. Vous devez leur dire quelque chose. » Après le briefing, Eric de Lamotte mettra donc les choses au point lors du grand rassemblement: non, personne n’a reçu d’enveloppe. La grande majorité de l’équipe même du festival étant elle aussi bénévole…

De son côté, Christophe Voisin a d’autres soucis. Rentré à 5 h à son hôtel, il n’a dormi qu’une paire d’heures. Toute la nuit, le régisseur du festival s’est affairé à la mise en place du plateau de Tiken Jah Fakoly. Avec quelque seize musiciens sur scène, le concert est une grosse production. « Avec le matériel dont on dispose et l’équipe en place, on arrive à la limite de ce que l’on peut se permettre. » Le trentenaire liégeois a bossé pendant plusieurs années pour les Ardentes, et se retrouve encore chaque été au festival de Dour. Avec Amani, il s’agit cependant de sa première expérience du genre en Afrique. « Honnêtement, les différences ne sont pas énormes », glisse-t-il, placide. « Comme partout, les problèmes s’accumulent. En Europe, ils sont juste plus simples et rapides à régler. Ici, par exemple, impossible de trouver de la corde. Il faut deux jours pour en ramener. » Trois mois avant le festival, Christophe Voisin a commencé à multiplier les mails et les Skypes avec Judo, le fournisseur de matériel, installé à Kigali. « Au bout d’un moment, comme je ne voyais pas grand-chose arriver, j’ai commencé tout doucement à stresser. Judo a fini par me dire: « On va faire un truc, vous inquiétez pas, mais ce sera quand même à l’africaine. » (rires) » Le Belge a ainsi pu éprouver le fameux adage: « Les Occidentaux ont la montre, les Africains ont le temps. » « Avec Titi, mon collègue congolais, on se donne rendez-vous à 8 h le matin, même s’il n’arrive jamais avant 9 h 30. Mais il ne faut pas faire de généralités. La majorité des groupes arrivent à l’heure, par exemple. Et puis, tout le monde est toujours positif. Franchement, les artistes qui défilent sur la Balzaal du festival de Dour sont souvent beaucoup plus chiants… »

Une dizaine d’heures plus tard, Christophe Voisin peut enfin souffler. Si la journée n’a pas été simple, le concert de Tiken Jah Fakoly s’est parfaitement déroulé. La star ivoirienne n’a pas eu trop de mal à convaincre avec son message reggae panafricain. Certains attendaient bien un titre comme Quitte le pouvoir. Diplomatiquement, le chanteur a fait l’impasse. Ce qui ne l’a pas empêché d’allumer d’autres mèches, en chantant qu’il faut « ouvrir les frontières », ou en évoquant « Des journalistes assassinés/Parce que des présidents assassins/Des généraux aux commandes/Des populations opprimées/Des aides aux pays détournées/Des populations affamées. » Le public applaudit, exulte. Explose même quand, guess who?, l’increvable Bill Clinton revient une nouvelle fois en toute fin de concert. Sur les visages, des sourires, de la joie. Et de la fierté aussi, d’avoir réussi une belle fête. Le temps d’un week-end, Amani aura permis de changer de focale. Et démontré que, malgré des années de chaos et de guerre, les énergies positives ne manquent pas ici. Car, oui, c’est sûr, Goma, c’est « strrrrrroboscopique »!

TEXTE Laurent Hoebrechts, À Goma

Parole de sage

C’était assurément la tête d’affiche du festival Amani. Chef de file actuel du reggae made in Africa, l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly joue son rôle de « conscience » du continent à la perfection. Mais aussi avec une sincérité évidente.

Tiken Jah Fakoly
Tiken Jah Fakoly© J.B. FALISSE

Cela fait près de 20 ans que vous avez débuté votre carrière. Comment avez-vous vu changer l’Afrique?

Le continent évolue. Même ici, au Congo, des choses se font, qui étaient impossibles il y a 20 ans. On peut s’exprimer un peu plus facilement, par exemple. Du temps de Mobutu, on vous enlevait la nuit, et le lendemain matin on vous retrouvait dans une tombe… Vous savez, cela fait à peine 50 ans que la plupart des Etats africains sont indépendants. C’est très court. En Europe aussi, tout ne s’est pas fait en un jour. Et puis nous venons de loin: 400 ans d’esclavage, la colonisation… Cela laisse des traces. Encore aujourd’hui, je le ressens dans le comportement de certains de mes compatriotes, qui se sentent encore sous-hommes. Cela va prendre du temps pour effacer ces séquelles. Mais je suis confiant. Quand la majorité des Africains sauront lire et écrire, le continent décollera tout seul. Pas besoin de grigri pour ça! Le plus important est de rester optimiste. Et de ne compter que sur nous-mêmes. Personne ne viendra changer l’Afrique à notre place.

Que lui manque-t-il?

L’unité. L’Afrique, ce sont 54 pays, des richesses inouïes… Mais l’Afrique est faible, parce qu’elle est divisée. Il faut que les Africains se mettent au-dessus des religions, des ethnies, des régions. Il s’agit de se rassembler et de regarder dans la même direction.

La religion est-elle un problème?

Oui, car elle contribue à endormir les gens. On fait croire que c’est Dieu qui donne. Alors que Dieu pousse celui qui a envie de faire quelque chose. La réalité c’est que les leaders s’enrichissent, pendant que les populations s’appauvrissent… Mais cela s’est passé aussi en Europe. C’est une étape à traverser. A nouveau, c’est l’éducation qui va changer l’Afrique. Les gens pratiqueront évidemment toujours la religion. Mais avec recul et intelligence.

  • TIKEN JAH FAKOLY SERA EN CONCERT LE 25/04, À L’ANCIENNE BELGIQUE, BRUXELLES.

L.H.

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