Critique | Musique

Ahmad Jamal – Blue Moon

JAZZ | Ce qui peut arriver de pire à un disque, c’est lorsque ses producteurs essaient de vous le vendre à coup de dithyrambes comme un « nouveau chef-d’oeuvre ».

AHMAD JAMAL, BLUE MOON, JAZZVILLAGE JV 570001 (HARMONIA MUNDI). **

JAZZ | Ce qui peut arriver de pire à un disque, c’est lorsque ses producteurs essaient de vous le vendre à coup de dithyrambes (« compositions originales majestueuses », « brillantes relectures des mythes américains ») comme un « nouveau chef-d’oeuvre ». C’est le cas de ce Blue Moon qui n’apportera pas grand-chose à la gloire d’Ahmad Jamal (81 ans), inscrit depuis longtemps au panthéon du jazz et dont les authentiques chefs-d’oeuvre (enregistrés pour les labels Okeh, Epic et Chess) remontent aux années 50 et 60. Revenu sur le devant de la scène il y a 20 ans, le pianiste, sans égaler sa grande période, a enregistré depuis quelques beaux albums (la série des The Essence ou A l’Olympia sur le label Dreyfus), des oeuvres que Blue Moon n’approche que de très loin. Car peu de titres de ce dernier échappent à une banalité interprétative, reprises comme compositions originales, l’ensemble lassant très vite, tout y étant identiquement pompeux (notamment les versions de Blue Moon ou de Laura), la luxuriance rythmique totalement mécanique (les mêmes effets aux mêmes endroits) dans laquelle baigne le pianiste se montrant totalement contre-productive. A oublier.

Ph.E.

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