Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

PLUS CAPTIVANTE QUE LE PREMIER ÉPISODE, CETTE SUITE EN MODE CRÉPUSCULAIRE OFFRE UN BESTIAIRE DES PLUS IMPRESSIONNANTS.

The Hobbit: The Desolation of Smaug

DE PETER JACKSON. AVEC MARTIN FREEMAN, IAN MCKELLEN, BENEDICT CUMBERBATCH. 2 H 50. SORTIE: 11/12.

8

Des araignées géantes en hors-d’oeuvre. Et en plat principal un dragon. Le menu proposé par Peter Jackson a de quoi satisfaire les amateurs de bestiaires fabuleux et de savoureux frissons. Alors que le deuxième épisode de sa trilogie de The Lord of the Rings avait marqué un creux, narrativement parlant, celui de son triptyque du Hobbit élève au contraire le niveau d’un ensemble qui avait débuté de manière moins convaincante. Certes, le réalisateur n’a toujours pas totalement résolu le problème posé par une source littéraire initialement destinée à un jeune public… et donc économe d’effets horrifiques. Un problème qu’il avait tenté de corriger en ajoutant au récit des éléments issus d’autres textes de Tolkien. Dans The Hobbit: The Desolation of Smaug, Jackson retrouve, même sur un mode plus retenu et moins terrifiant, les territoires nocturnes et inquiétants qu’il arpentait avec tant de délectation dans The Lord of the Rings. Son nouveau film nous plonge d’emblée dans une atmosphère crépusculaire dont il n’émergera jamais, s’achevant sur un coup de théâtre prometteur de destructions fatales et de nouvelles peurs…

Plein les yeux

Voici donc Bilbon le Hobbit et ses camarades de petite taille lancés dans leur mission cruciale: rejoindre les ruines au coeur desquelles le dragon Smaug veille sur un trésor d’où il faut extraire une pierre magique. L’héritier du trône du royaume des nains, Thorin, a rejoint le groupe, que parraine un Gandalf bientôt appelé sur un autre front. Car Sauron le méphitique se mêle à l’histoire, et a envoyé ses Orcs aux trousses de la petite bande. Comme si les araignées monstrueuses qui les prennent simultanément comme repas potentiel ne suffisaient pas! Des Elfes, du nombre desquels émergera la ravissante et intrépide Tauriel -un personnage intéressant et totalement inventé par Jackson et sa coscénariste Fran Walsh-, auront leur mot à dire dans la suite des événements… La structure du récit est simple, qui alterne scènes de progression, d’échanges verbaux, et séquences d’action aussi spectaculaires que longues. La magnificence des images est permanente et ravit les yeux, d’autant plus que la 3D est -une fois n’est pas coutume- utilisée de manière globalement fort créative. On privilégiera, là où ce sera possible, la découverte du film en version 48 images par seconde. La seule à rendre totalement justice au travail de Peter Jackson.

LOUIS DANVERS

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content