La plus puissante souveraine que l’Angleterre ait connue a marqué son époque, le continent et le monde, sur lequel son Empire a imposé sa domination économique et géopolitique. Ce XIXe siècle traversé par les secousses de la Révolution et la redéfinition des États- Nations, ses nombreuses inégalités, ses luttes de pouvoir et les prémices de celles à venir pour le droit des femmes, est le terreau des intrigues traversées par le personnage central de Victoria, dépeinte ici, un peu à rebours de l’Histoire, en naïve progressiste, aveugle à ses privilèges. Arrivée très jeune sur le trône, elle doit affronter la défiance et l’ingérence des hommes de la famille, parmi lesquels un certain Léopold de Saxe- Cobourg-Gotha, son oncle et roi des Belges. Ses premiers pas inexpérimentés et controversés, son mariage avec son cousin Albert, puis son ascension et son avènement sont mis, à la manière de The Crown, en regard des grands événements du royaume. Visuellement coquette, la série disponible en intégralité n’a pas la férocité de la saga sur Elisabeth II ni son rythme hanté. Toutefois, les personnages sont suffisamment denses, attachants et les enjeux historiques pas trop mal résumés pour permettre à Jenna Coleman de rayonner dans un rôle tout en grâce, alliant fragilité et détermination.
Une série créée par Daisy Goodwin. Avec Jenna Coleman, Tom Hughes, Peter Bowles. Disponible sur arte.tv.
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