The Adam Project

Ryan Reynolds se plaît à dire en promo que The Adam Project est peut-être son projet le plus personnel à ce jour. Au vu de sa filmo, est-il besoin de souligner que ce n’est pas forcément le Pérou pour autant? Quelques mois à peine après Free Guy, le voici en tout cas qui refait équipe avec le réalisateur Shawn Levy ( La Nuit au musée), habile faiseur dont la qualité du travail dépend toujours un peu de celle des scénarios sur lesquels il met la main. Écrit en grande partie par Jonathan Tropper, cocréateur de la série très bas du front Banshee, celui de The Adam Project évoque un gros brouillon fourre-tout où s’empilent anarchiquement les références appuyées au cinéma populaire des années 80 ( E.T., Retour vers le futur, Star Wars, Terminator…). Soit l’histoire d’un pilote du futur qui entreprend un voyage dans le temps qui le confrontera à la fois à l’enfant qu’il était et à son père disparu afin de sauver le monde et, accessoirement, soigner son vague à l’âme. Le tout, en racontant quelques mauvaises blagues et en distribuant nonchalamment les gnons… Assez paresseusement dialogué, ce cocktail bien bourrin d’humour, d’action et de science-fiction se fiche peu ou prou des paradoxes temporels et ne s’embarrasse guère de détails. Pire: peu à son affaire émotionnellement parlant, le film ne l’est pas davantage au niveau visuel, enquillant notamment les effets spéciaux moches et ratés (le rajeunissement numérique de Catherine Keener fait carrément peur…) dans un esprit je-m’en-foutiste qui laisse perplexe.