Gilles Banneux Journaliste multimédia

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APRÈS TROIS ANNÉES D’ABSENCE, TEKKEN TAG TOURNAMENT S’ÉLANCE DE LA TROISIÈME CORDE, HISTOIRE DE RAPPELER QUI EST LE PATRON DE LA DISCIPLINE.

ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR NAMCO BANDAI, ÂGE 16, DISPONIBLE SUR PLAYSTATION 3 ET XBOX 360.

Dans les salles d’arcade de l’archipel nippon comme au sortir d’un bal de province à Hotton-sur-Ourthe, il fut un temps où chalands et badauds s’arrêtaient net, médusés par le spectacle d’une nouvelle borne en action. C’était en 1993, et Virtua Fighter de Sega marqua à jamais les esprits, thésaurisant chez le jeune joueur la moindre pièce de 20 francs belges dans l’espoir d’approcher l’appareil. Le premier jeu vidéo de combat en 3D était né. Peu de temps après, Tekken, la réponse de Namco à Sega, conquit les salons de la planète entière sur Playstation, première du nom. Ladies and gentlemen, place à l’action!

Low kick, hard punch et balayette pour tous

Pour ceux qui se souviennent des premières aventures cinématographiques de notre Jean-Claude Van Damme national dans Bloodsport, toute l’histoire de Tekken repose, elle aussi, sur ce désir singulier de prouver au monde entier sa force toute-puissante. Des combattants venus des quatre coins du globe, toutes techniques confondues, s’affrontent lors d’un grand tournoi dans l’espoir d’enchaîner les niveaux éliminatoires.

Si Tekken Tag Tournament est souvent considéré comme la référence en matière de duels en ligne (et également en offline), c’est tant par sa complexité masquée que par l’immédiateté de son propos. Même si chacun des nombreux protagonistes que l’on peut contrôler dispose de toute une narration propre à sa destinée personnelle, dans la saga Tekken, il est avant tout question d’une manette de jeu à pétrir un maximum et le plus rapidement possible, afin d’envoyer valdinguer son adversaire au tapis… Tant et si bien que même une enfant de six ans et demi peut y trouver son compte lors d’un banal affrontement parental, ridiculisant l’autorité en place grâce à la simple chance du débutant. On a connu des jours plus glorieux… Mais attention, car en plus d’être la réponse parfaite à l’attente de tous ses fans, la dernière mouture de la série de Namco reste un art de l’apprentissage des enchaînements et parades, un éloge de la lenteur, de la patience façon Monsieur Miyagi.

Si la concurrence en la matière reste rude en cette année 2012, la dernière production du studio nippon cache une subtilité extrême qui fera les bons jours des compétitions officielles en tant que sport électronique mondial. Pour le néophyte, le divertissement reste de mise, tant avatars et protagonistes sont multiples et personnalisables à souhait. Jupettes, paillettes et grosses mandales font même presque « bon ménage » passé le fétichisme un peu ridicule lié au genre.

Au-delà des premières heures de jeu, on s’étonnera même d’être interpelé par l’origine et la destinée de sa cinquantaine de personnages à contrôler. De Lili Rochefort, la french bourgeoise, à cette brute épaisse de Bryan Fury en passant par Kuma le panda (affublé du bandana de Renaud), rien, et surtout pas l’adaptation cinématographique du titre au grand écran en 2010, ne laissera entrevoir d’emblée la complexité de pareil challenge. Quant aux musiques d’accompagnement, elles sont toujours aussi usantes qu’à l’accoutumée, et ce malgré la participation exceptionnelle de Snoop Dog venu s’encanailler d’avantage. Ne décroche pas d’entrée le titre de « King of Iron fist » qui veut…

GILLES BANNEUX

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