Va y avoir du Spore – Au-delà de son formidable outil de création d’animaux chimériques, Spore condense divers gameplays à travers une thématique évolutionniste très ambitieuse.

Edité par Electronic Arts, sur PC et Mac. Prévu sur Nintendo Wii et DS ( Spore Creatures). Sortie 4/09. Vertigineuse parenthèse de la vie, Spore retrace l’évolution, de l’apparition des premiers micro-organismes à la colonisation de l’espace. Au-delà de sa plastique cartoonesque attachante et irrésistible, ce bac à Lego génétiques imaginé par Will Wright (le père de Sim City et des Sims) tient autant de l’outil de création que du jeu de stratégie/gestion. Attention, carton en vue!  » Spore est un cauchemar à expliquer vu sa complexité. Mais au final, il se révèle accessible à tous« , résume d’emblée Jenna Chalmers, game designer chez Maxis ( Sim City, les Sims), en charge du volet spatial et communautaire du projet. Créationniste et darwiniste, la mégaproduction développée depuis trois ans par Maxis livre un propos ambigu. Le joueur y incarne une entité supérieure (divine?) qui aidera la vie à se développer à travers cinq stades. Mais reste soumis aux lois de l’évolution. Le tout via un gameplay oscillant entre arcade, gestion et stratégie.

On plonge ainsi dans cette aventure sous la forme d’un organisme aquatique unicellulaire. Une première phase arcade en mode « manger ou être mangé « , suivie de la découverte de la vie terrestre. Au fil de socialisations, combats, accouplements, points d’ADN gagnés et autres finesses inénarrables, le joueur développe les capacités physiques de sa créature via un éditeur complet, puissant et simple d’emploi, déjà diffusé en juin dernier en démo sur la Toile. C’est le deuxième temps du jeu.

Avec bientôt 3 millions de chimères débonnaires générées par des internautes ravis (les forums et autres sites dédiés pullulent déjà), cet épiphénomène de Spore mettant en jeu la création et le partage d’objets rappelle les Sims. « Les Sims ont attiré un public non pratiquant aux jeux vidéo qui aiment créer des objets. Ils seront donc intéressés par cet aspect de Spore. Mais les fans de stratégie/gestion devraient également apprécier. Tout dépend de la manière d’y jouer », relève Jenna Chalmers.

PERSONNALISATION EXTRêME

Spore ne livrera pas deux fois la même expérience ludique comme esthétique, la personnalisation à l’extrême de véhicules (terrestres, spatiaux…), bâtiments et planètes étant également au menu. Avec comme corollaire, la possibilité assez folle de pouvoir évoluer dans un univers émaillé de créations d’utilisateurs regroupées autour de mêmes centres d’intérêt (téléchargeable sur SporeCast via le Net). Troisième phase, l’aventure tribu se tournera vers le développement de sociétés et de technologies (feu, armes) dans un gameplay de gestion évoquant le célèbre Populous. Suivra la case civilisation qui partira à la conquête de la planète à l’aide d’unités tout en gérant des ressources. Les amateurs d’ Age of Empire apprécieront. Enfin, dernier stade, la colonisation (économique, religieuse ou guerrière) spatiale jouera dans le même registre avec l’exploration d’un système solaire (puis de galaxies) et la gestion d’un nombre quasi infini de planètes. « Un gameplay qui pourrait durer 17 ans selon Will Wright », plaisante Jenna Chalmers.

www.spore.com

Michi-Hiro Tamaï

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