Sam Gendel

© National

Cookup

Depuis toujours, le jazz a cultivé l’art de la reprise. En dressant, au fil du temps, un catalogue de standards dont la réinterprétation tenait presque du passage obligé. Mais aussi en abordant plus récemment des répertoires moins attendus -jusqu’à s’aventurer du côté du rock, des musiques électroniques (voire du gaming, comme Casimir Liberski mettant à sa sauce les thèmes de Zelda). Avec Cookup, le saxophoniste Sam Gendel a choisi, lui, de s’attaquer à des morceaux issus du r’n’b des années 90 et 2000 -d’Aaliyah à Boyz II Men, en passant par Erykah Badu ou le Crazy in Love de Beyoncé. Une démarche iconoclaste qui a la bonne idée de ne pas trop tirer sur la ficelle de l’humour et du décalage tongue-in-cheek. À la place, Gendel ose une démarche plus impressionniste, évitant tout effet virtuose pour aborder les rutilances r’n’b avec une nouvelle fragilité (I Wanna Know).

Distribué par Nonesuch.

***1/2

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