Robicheaux

À 82 printemps et des poussières, l’Américain, toujours aussi constant, livre un 21e opus de son personnage récurrent Dave Robicheaux. On avait d’ailleurs découvert ce flic de New Iberia (Louisiane) sous les traits de Tommy Lee Jones dans l’adaptation réussie du roman de James Lee Burke Dans la brume électrique avec les morts confédérés par Bertrand Tavernier en 2008. Alors c’est vrai qu’un polar de l’auteur de La Pluie de Néon, Prisonniers du Ciel ou de Black Cherry Blues (les trois premiers de la franchise viennent d’être réédités en poche), c’est un peu comme un album de Bob Dylan. On a tendance à se dire que c’est toujours un peu la même chose et en même temps, les éclairs qui jalonnent leurs travaux respectifs sont toujours aussi sidérants.

Robicheaux

Robicheaux ne déroge pas à la règle. Toujours hanté par son séjour au Vietnam et en lutte avec ses démons alcooliques, Dave est aujourd’hui brisé par la perte de Molly, sa troisième épouse décédée lors d’un accident de la route. Au réveil d’une gueule de bois carabinée, Robicheaux apprend que l’homme responsable de la mort de Molly s’est fait dessoudé lors de sa nuit d’ivresse. Comme toujours chez Burke, le chemin de la rédemption est prétexte à une énième relecture (mais quelle relecture) du sempiternel combat entre le Bien et le Mal. Dans la chaleur moite et humide du bayou, Pops et sa bombe à retardement de meilleur ami (le privé Clete Purcell) vont donner de fameux coups de tatanes dans un panier de crabes (mafieux, flics pourris…). Tous les ingrédients du genre pour un roman crépusculaire et testamentaire à la fois!

Polar De James Lee Burke, éditions Rivages/Noir, traduit de l’anglais (États-Unis) par Christophe Mercier, 505 pages.

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