Queercore: quand les gays embrassent le punk

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Des anarchistes aux conservateurs, de l’extrême gauche à l’extrême droite, le punk a depuis sa naissance été associé aux idéologies les plus diverses. Si le courant musical et culturel compte en ses rangs éparpillés son petit lot d’homophobes, il possède aussi sa frange homosexuelle. « À l’origine, la scène punk est assez radicale et variée au niveau de la sexualité, raconte Bruce LaBruce dans le documentaire de Yony Leyser. C’était une période d’exploration et d’ambivalence. Il y avait la bisexualité, la transsexualité… Le problème avec la scène gay du milieu des années 80, c’est que ce petit monde était bien trop bourgeois et conventionnel. » Rejeté par deux sous-cultures (gay et punk), l’écrivain, photographe et réalisateur canadien qui s’est toujours senti en marge de la marge, a bâti sa propre scène à Toronto. Une scène où allaient se retrouver « les trans, les pédés et les gouines. Tout ceux qui s’opposaient à l’esprit petit bourgeois du monde gay traditionnel. Mais aussi à l’univers macho des punks qui étaient moins radicaux qu’ils voulaient le faire croire et qui ne supportaient pas l’homosexualité. » Le documentaire, passionnant, de Yony Leyser retrace la genèse de l’homocore (son petit nom) et questionne la relation entre punk et homosexualité à travers l’Histoire. L’occasion notamment de croiser John Waters, Kathleen Hanna (Bikini Kill), Jon Ginoli (Pansy Division) et Peaches…

Documentaire de Yony Leyser.

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