PRODUITS DÉRIVÉS

STAR WARS,LA PLUS FAMEUSE SAGA DU GRAND ÉCRAN, PASSE AU SPIN-OFF AVEC ROGUEONE. UNE STRATÉGIE BIEN DANS L’AIR DU TEMPS…

Rien n’est plus rentable qu’une série de films à succès. La popularité du ou des titres précédents porte celle de ceux qui suivent. Et la notoriété acquise permet de capitaliser sur l’intérêt des spectateurs avant même de démarrer une campagne de promotion et de publicité. Sans oublier le relais automatique et enthousiaste des fans actifs sur la Toile pour animer le compte à rebours menant à l’épisode suivant. Certains films ont généré une marque. Star Wars de George Lucas (1977) l’a fait plus que tout autre et de manière très spectaculaire, ouvrant la voie à de nombreuses sagas cinématographiques. Le passage aux commandes de l’excellent J.J. Abrams, à l’heure d’aborder la troisième trilogie, fut un coup gagnant. Episode VII – The Force Awakens (2015) a provoqué l’impact nécessaire pour assurer l’impatience de découvrir les épisodes VIII et IX. Il faudra pourtant attendre décembre 2017 pour découvrir le premier, et mai 2019 pour voir le second. Dans l’intervalle, la série passe au spin-off comme d’autres –X-Men en tête- l’ont fait précédemment. Même si les producteurs de la saga préfèrent utiliser le terme de « anthology film » pour la nouvelle trilogie de Star War Stories qu’inaugure aujourd’hui Rogue One, il s’agit bien de créer un spectacle dérivé de la série centrale. En l’occurrence de consacrer un film intégrant l’univers de Star Wars (l’action se déroule entre celles des épisodes III et IV, alors que l’Etoile noire est en construction) et prenant pour héros des personnages nouveaux (avec en tête la jeune guerrière Jyn Erso, jouée par Felicity Jones). Le deuxième film étant appelé à rejoindre la pleine logique du spin-off puisqu’il sera consacré à Han Solo (sortie en mai 2018). Le troisième n’ayant pas encore été précisé. On sait tout juste qu’il sera sur nos écrans en 2020…

Déclinaisons

À ce jour, la saga de Star Wars se décline en sept films intégralement liés (plus deux programmés), un film « dérivé » (plus deux annoncés), un film d’animation (Star Wars: The Clone Wars en 2008), trois téléfilms (Star Wars: Holiday Special en 1978; Caravan of Courage: An Ewok Adventure en 1984 et Ewoks: The Battle for Endor en 1985). Mais aussi cinq séries télévisées d’animation classique: Star Wars: Droids (1985-86); Star Wars: Ewoks (1985-1986); Star Wars: Clone Wars (2003-2005); Star Wars: The Clone Wars (2008-2014); Star Wars Rebels (2014 et toujours en cours). Et puis trois séries animées avec les personnages en… Lego (Lego Star Wars: The Yoda Chronicles (2013- 2014), Lego Star Wars: Droid Tales (2015) et Lego Star Wars: The Freemaker Adventures (2016). À quoi s’ajoutent encore trois courts métrages et deux moyens métrages réalisés spécialement pour le petit écran. On s’en voudrait, même s’il n’a rien d’officiel, d’oublier l’hilarant Thumb Wars, 29 minutes de folie recréant la saga jouée par des… pouces, et vue plus d’un million de fois sur YouTube!

La pratique du spin-off n’aura pas attendu Star Wars pour se répandre au cinéma. Catwoman ayant tellement impressionné dans Batman Returns (1992) qu’elle reçut son propre film en 2004, mais sous les traits de Halle Berry et non plus de Michelle Pfeiffer. Le Roi Scorpion (2002) eut le même honneur après avoir marqué la saga The Mummy (trois films entre 1999 et 2008). Et ce charmeur de Chat potté, compagnon de route de Shrek (quatre films de 2001 à 2010), l’obtint aussi en 2011 dans Puss in Boots. Plus récemment, les Minions (2015) et les Pingouins de Madagascar (2014) se sont eux aussi échappés des séries Despicable Me et Madagascar. La saga des X-Men s’est particulièrement illustrée dans le spin-off, ajoutant notamment aux six films de la série (sortis entre 2000 et 2016) un prologue centré sur son personnage le plus populaire: X-Men Origins: Wolverine (2009). Un film dérivé totalement centré sur le même héros devait paraître ensuite (The Wolverine, en 2013). Et on attend pour mars de l’année prochaine la sortie de Logan, le nouveau film de la petite saga perso du grand brun griffu. Le succès de Deadpool, autre héros issu de la « famille », lui vaudra un second film en 2018, Gambit faisant ses débuts en solo la même année sous les traits de Channing Tatum.

On ne s’étendra pas sur le cas des Avengers (Iron Man, Thor, Hulk, Captain America, entre autres). Marvel Comics les a tant multipliés qu’on en viendrait à voir un spin-off quand ils sont réunis sous leur nom de team! Peut-on par ailleurs qualifier de « dérivé » la trilogie du Hobbit, puisque J.R.R. Tolkien écrivit le livre qui l’inspire en 1937, une petite vingtaine d’années avant de rédiger les trois volumes de Lord of the Rings? Fantastic Beasts and Where to Find Them peut l’être sans hésitation, par contre, J.K. Rowling ayant écrit son scénario (une première pour la romancière) directement pour l’écran et dans l’évidente intention de satisfaire le public de la saga Harry Potter. Norbert Dragonneau étant évoqué dans cette dernière, tout comme Albus Dumbledore et Gellert Grindewald par exemple. L’originalité, ici, étant de consacrer le spin-off et ses quatre films à suivre non point à un héros de la série originale mais à un personnage qui y était à peine mentionné… Star Wars -pour y revenir- faisant encore plus fort puisque Jyn Erso, membre de l’Alliance rebelle et comparée à Jeanne d’Arc par Kathleen Kennedy (la présidente de Lucasfilm), n’apparaissait auparavant nulle part dans la saga…

RETROUVEZ LA CRITIQUE DE ROGUE ONE: A STAR WARS STORY SUR FOCUSVIF.BE

TEXTE Louis Danvers

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content