Népal

« Adios Bahamas »

Le 9 novembre dernier, Clément Di Fiore perdait la vie à Paris. Mieux connu sous le nom de Népal, le rappeur n’a cessé d’entretenir le mystère. Membre-fondateur du collectif de la 75e Session, proche de l’Entourage, il a toujours caché son visage sous une capuche, passant son temps à fuir la notoriété, personnage énigmatique dont même la date de naissance supposée (1990) n’a jamais été confirmée. Tout comme les causes de sa mort d’ailleurs -plusieurs médias ont affirmé qu’il se serait défenestré. Au lendemain de sa disparition, ses proches ont toutefois annoncé qu' » afin de respecter sa volonté et sa vision artistique, nous sortirons aux dates prévues par lui ses clips, morceaux inédits et son 1er album Adios Bahamas qu’il venait de finaliser ». Le voici donc, à la date initialement programmée. Le pseudo himalayesque du rappeur a toujours bien correspondu à une musique volontiers éthérée. Sur Adios Bahamas, cette mélancolie prend forcément une autre connotation. Certains mots et questionnements aussi – « C’est quoi la vie, si je peux pas l’apprécier un peu? » ( Trajectoire). Contrairement à d’autres albums posthumes, le disque ne croule toutefois pas sous le poids de son contexte. Il peut aussi se faire plus léger ( Vibe ou le génial Sundance), manier intelligemment l’autotune ( Là-bas), et laisser de la place aux invités, comme les copains Doums ou Nekfeu. Avant d’être une touchante lettre d’adieu, Adios Bahamas est surtout une missive rap qui vise les nuages -pas le cloud-, en s’y perdant joliment.

Distribué par Triple 4 Gear.

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