Little Big Bang – Little Big Planet heurte l’univers du social gaming. Ce jeu de plate-forme irrésistiblement attachant va plus loin que Spore.

Edité par Sony Computer Computer Entertainment, âge 7+, disponible sur PS3. Sortie 22/10.

Obsessionnels ou occasionnels, les joueurs usent leur fibre créatrice comme jamais sur consoles. Les séminaux Sims avaient amorcé la pompe du do it yourself il y a sept ans. Création et échange d’objets par des joueurs via le Net: Will Wright a fini par exploiter à fond ce phénomène spontané dans Spore. Un jeu vidéo où l’on navigue dans un univers ultra personnalisé, en téléchargeant des créations (créatures, vaisseaux…) d’autres joueurs partageant nos goûts. Dernier phénomène de social gaming ,Little Big Planet pousse le jeu vidéo 2.0 dans ses derniers retranchements. Non content de proposer un monde entière-ment personnalisable, le titre de Media Molecule ( voir encadré) nous pousse à développer des mécaniques de jeu vidéo via un éditeur enfantin. Sans apprendre une seule ligne de programmation!

Le phénomène Little Big Planet a commencé sa carrière il y a un an, porté par une communauté de fans qui avant même de connaître son extravagant principe, est tombée sous le charme du look de son personnage principal, Sackboy. Customisable à l’infini, ce dernier prend les traits d’une poupée de chiffon kawaii. Sony Computer Entertainment – qui mise beaucoup sur le titre – compte même l’adopter comme mascotte, façon Sonic et Sega. Sackboy n’est pas seul responsable de ce buzz. Les décors faussement bricolés avec maladresse entre théâtre de carton pâte et papier mâché, ont fait le reste. Le tout dans un univers craquant, tacheté de références à des jouets liés à l’enfance. Le Toy Story de Pixar n’est pas loin. Pour un résultat d’une qualité et d’une patte graphique flirtant avec les productions faites mains des studios Aardman ( Wallace & Gromit).

Esthétique géniale, gameplay boiteux?

Auréolé du Best Original Game lors du dernier E3 de Los Angeles, Little Big Planet prend les traits d’un jeu de plate-forme à la plastique originale, déroulant ses pièges dans des décors 3D (Sackboy peut se déplacer sur trois plans) à défilement horizontal. Cet anti-dépressif expérimental s’articule sur une cinquantaine de niveaux avec pour principale originalité la gravité exploitée à fond dans les nombreuses interactions avec les objets (lianes, skateboard,…). Du grand classique. Trop fade sur le fond? Les courses ou explorations jusqu’à quatre joueurs simultanés le démentent. La recherche d’un maximum de bonus à travers les niveaux aussi. Ces derniers serviront en effet à alimenter la besace de chaque joueur en éléments de décor (stickers, passerelle, piège, tremplins…) à réutiliser plus tard pour créer leurs niveaux et ensuite les partager/améliorer avec la communauté de joueurs. Un mode hyperdidactique et intuitif faisant battre le c£ur du jeu. Les hardcore gamers crieront au scandale. Les amateurs d’ Animal Crossing fondront de plaisir. Le millier d’exemplaires pretest distribués à quelques privilégiés ont déjà fait leur preuve. Sur YouTube, le défilé de vidéos Little Big Planet façon 9/11, Mario ou Lost ne s’arrête plus.

www.littlebigplanet.com/fr-BE

Michi-Hiro Tamaï

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