21.35 LA UNE

DE JOSéE DAYAN. AVEC CHARLOTTE RAMPLING, JEAN-HUGUES ANGLADE, JACQUES SPIESSER.

Avec son casting quatre étoiles (Charlotte Rampling, Jean-Hugues Anglade, Jacques Spiesser, mais aussi Jean-Pierre Léaud, Stanislas Merhar, Hélène Fillières), sa réalisatrice poids lourd (Josée Dayan, spécialiste des adaptations télévisées ambitieuses, aux réussites certes très inégales), sa source romanesque signée par une écrivaine à succès (Fred Vargas, maître du polar hexagonal), son scénariste brillant et protéiforme (le romancier, scénariste et réalisateur Emmanuel Carrère, à qui l’on doit La Classe de Neige, L’Adversaire ou La Moustache), cet Homme aux Cercles Bleus réunissait tous les ingrédients idéaux pour s’assurer une franche réussite. Une véritable dream team à la française, en somme. Et impossible en effet de ne pas saluer l’excellente facture de l’ensemble. Ecriture, intrigue et interprétation surclassant sans forcer l’ordinaire de la fiction télévisée francophone.

TRILOGIE

Depuis plusieurs mois, un phénomène étrange agite la vie parisienne. De grands cercles bleus sont dessinés à la craie autour d’objets aussi anodins que variés, ornés de cette phrase mystérieuse:  » Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?« . En apparence inoffensive, la chose pourrait bien annoncer des événements autrement tragiques. Après Sous les vents de Neptune, il s’agit là de la deuxième adaptation de Vargas par Josée Dayan, avant celle de L’Homme à l’envers (diffusée le 18 mars sur La Une). Trois histoires dans lesquelles on retrouve quelques personnages récurrents de l’£uvre de la romancière française dont l’incontournable et savoureux tandem formé par le commissaire Adamsberg (Jean-Hugues Anglade) et l’inspecteur Danglard (Jacques Spiesser). De L’Homme aux Cercles Bleus, la réalisatrice du Comte de Monte-Cristo, des Misérables ou des Rois maudits tire un polar sobre, élégant, tendu, ménageant savamment, ça et là, quelques percées plus légères. Quitte à paraître sacrilège, on trouvera d’ailleurs plus de qualités à ce Josée Dayan qu’à Pars vite et reviens tard, récente adaptation cinématographique pour le moins bancale de Fred Vargas signée Régis Wargnier.

Nicolas Clément

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