Big Cheese, Frisk, Gets Worse, Hex, Pest Control, The Shits… Méconnue, la scène punk de Leeds semble ces dernières années beuglante et bourgeonnante.  » Leeds est assez étrange, avoue James Smith, le chanteur de Yard Act. Les groupes n’ont pas l’air d’y percer aussi facilement qu’à Manchester ou Liverpool. Même Bristol a connu une espèce de résurgence ces dernières années. On a une grosse scène DIY. Beaucoup de musiciens. Beaucoup de concerts. Beaucoup d’étudiants, ce qui y contribue. Et un tas de petits endroits où jouer. Mais en termes de notoriété, c’est autre chose. Je ne sais pas pourquoi. Si tu retires Gang of Four, les derniers à l’avoir vraiment fait, ce sont les Kaiser Chiefs. Il n’y a pas des tonnes de trucs. »

James pense à Chumbawamba. Marc Almond et Soft Cell.  » C’est bizarre. En comparaison, Sheffield, juste à côté, une ville bien plus petite, a eu les Arctic Monkeys, Pulp et Cabaret Voltaire… C’est compliqué ici pour les groupes de faire le break. Mais ça n’a pas l’air de les ennuyer tant que ça. » Avec Post War Glamour Girls, il a rencontré beaucoup de difficultés à sortir de la ville.  » Je me demande si Yard Act bénéficie du fait qu’on n’a pas joué à Leeds à cause de la pandémie mais qu’on est techniquement devenus un groupe internet. Quand les portes vont rouvrir, on va en quelque sorte contourner le circuit local. C’est une position intéressante même s’il s’agit d’une ville géniale, fertile et nourrissante. »

Excellent promoteur, Smith recommande Crake, du folk alternatif dans la veine de Big Thief et Julia Jacklin, le groupe indé English Teacher, ou encore Thank, projet noise rock lourd, funny et groovy. Il épingle aussi les beautiful losers et héros underground de la ville comme Mik Artistik et son Mik Artistik’s Ego Trip.  » Il a un incroyable sens de l’humour. Iggy Pop est fan. Il est artiste aussi. Longtemps, tu le voyais tourner dans les pubs en proposant de te dessiner avec un stylo à bille sur un sac en papier. Tu as aussi le Vibracathedral Orchestra de Michael Flower. C’est un projet drone noise avant-garde qui court depuis une vingtaine d’années. Ou encore Cowtown, qui est vraiment cool et fun. Puis les incroyables The Wind Up Birds, qui m’ont grandement influencé. Le post-punk spoken word ultime. Certains sont là depuis longtemps. Je suppose que je commence aussi à faire partie des meubles. »

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