Le Temps de la haine

Dans un siècle, en 2110 exactement, le monde ressemblera encore un peu au nôtre… en bien pire. L’eau et l’air (vaguement) pur, devenus rares, se paient cash, le transhumanisme a atteint des sommets, le terrorisme est affaire d’adolescents, le monde est unifié mais criant d’inégalités, et l’obsolescence programmée frappe de plein fouet les réplicants, fabriqués en usine. Bruna Husky, réplicante de combat reconnaissable à la ligne tatouée qui traverse tout son corps, n’a plus que trois ans, trois mois et seize jours à vivre. C’est peu, mais davantage que son amant le commissaire Lizard, l’un des treize otages qui seront exécutés un par un, jour après jour. Bruna, plus « badass » que jamais (et déjà au coeur des deux précédents romans de Rosa Montero, Des larmes sous la pluie et Le Poids du coeur), se lance donc dans une course contre la montre pour sauver ce qui peut l’être dans ce nouveau monde en pleine déliquescence. Quelque part entre 1984 et Blade Runner, l’autrice espagnole Rosa Montero impose son style, son imaginaire et son souffle. Elle sort surtout la SF et l’anticipation de leur ghetto: le genre est devenu  » une métaphore du temps que nous vivons« .

De Rosa Montero, éditions Métailié, traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse, 368 pages.

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