Apparu à une époque, guère éloignée, où l’été était synonyme de désert cinématographique, l’ Ecran Total s’est rapidement érigé en must saisonnier. Si la recette est désormais éprouvée – un cocktail de reprises, d’inédits et de classiques organisés à l’occasion en cycles -, la programmation n’en est pas moins éclairée, qui tend à  » une cartographie essentielle du cinéma d’hier, d’aujourd’hui et de demain« , suivant l’expression des organisateurs.

Une soixantaine de titres se bousculeront donc dans les prochaines semaines, à raison de 8 par jour, sur les écrans de l’Arenberg, à Bruxelles. Parmi ceux-là, une quinzaine de classiques, dont certains à se damner, comme Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, Bullitt de Peter Yates ou Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. Trois cycles s’ajoutent à ce volet de la programmation. Al Pacino et Delphine Seyrig y font l’objet d’une attention toute particulière, de même que la Nouvelle vague japonaise ( voir également en page 23), à travers trois de ses plus illustres représentants, Nagisa Oshima, Kiju Yoshida et Shohei Imamura.

La composante contemporaine du programme répond, elle, à deux objectifs. Les reprises sont autant d’opportunités de (re)découvrir différents films, et non des moindres, curieusement passés inaperçus lors de leur sortie. Ainsi, cette année, de We Own the Night de James Gray, The Darjeeling Limited de Wes Anderson, de Control d’Anton Corbijn, ou encore de I’m not There de Todd Haynes. Quant aux inédits, ils représentent une occasion souvent unique de découvrir les £uvres d’auteurs en devenir. De Secret Sunshine, du Coréen Lee Chang-Dong ( voir également en page 41), à Mister Lonely de l’Américain Harmony Korine; de La Soledad de l’Espagnol Jaime Rosales à Tout est pardonné, de la Française Mia Hansen-Love, parmi d’autres, un panorama varié pour mieux prendre le pouls du cinéma.

Complètent ce programme un volet documentaire – avec notamment Useless de Jia Zhang-ke -, un autre consacré à l’école d’animation de La Cambre et, last but not least, un mini-cycle destiné prioritairement mais non exclusivement aux enfants. On ne saurait, en effet, trop recommander la vision de Safety Last!, monument mettant en scène Harold Lloyd – sans aucun doute le film le plus vertigineux de cette édition.

Ecran Total, du 25/06 au 9/09, au cinéma Arenberg, Bruxelles.

www.arenberg.be

J.F.PL.

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