Le Magicien

Dès 1970, la Stasi et les gardes-frontières bulgares montent une opération pour arrêter ceux qui tentent de fuir le bloc communiste. Les opposants tchèques, polonais et hongrois étaient victimes d’accidents de la route, de noyades, ou bien disparaissaient tout simplement. « Pas plus d’un « malheureux accident » par ville. Les témoins éventuels, extrêmement rares, étaient liquidés. Connues en RDA, Bulgarie, Pologne, Tchécoslovaquie et Hongrie, sous le nom de code « Le Magicien », ces opérations faisaient partie des enlèvements les mieux organisés de cette époque. » Après la chute du mur, tous les dossiers concernant cette mission spéciale se sont volatilisés. En 2011, dans un immeuble abandonné de Berlin, on retrouve le cadavre mutilé de Frank Derbach, employé aux archives de la Stasi… Entre polar « classique » et roman d’espionnage, Magdalena Parys ( 188 mètres sous Berlin) s’inspire de faits réels, opte pour une mise en scène ouvertement cinématographique et virevolte entre une dizaine de personnages. En résultent quelques scènes de bravoure mais aussi certaines caractérisations psychologiques pas toujours exemptes de clichés. Les amateurs de noir en auront pour leur argent avec ce lauréat du Prix de littérature de l’Union européenne en 2015, roboratif et doté d’une intrigue solide.

De Magdalena Parys, éditions Agullo Noir, traduit du polonais par Margot Carlier et Caroline Raszka-Dewez, 512 pages.

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