Le Livre des hommes

Dans et autour de Tel-Aviv, « ville du péché », une jeune trentenaire multiplie les aventures sexuelles avec des hommes de tout type: militaire, psychiatre, religieux, athée, russe… et même arabe. Toute à son désir animal, la voilà souvent larguée par des hommes qui disent pourtant l’aimer dans ces histoires courtes ou longues, emmêlées, imbriquées. Cette femme attirante refuse de se laisser féconder, et de perdre ainsi, croit-elle, sa liberté, notamment sexuelle. Signé par Nano Shabtaï, Le Livre des hommes ressemble à un carnet de poésie taché, avec des histoires de fesses plutôt arides et pas du tout émoustillantes, qui, très vite, lassent. L’accumulation des aventures donne au final un bouquin un peu mou qui se voudrait parfois drôle:  » L’architecte a dit que ses seins ressemblaient aux bouées des bateaux ou à des sacs poubelles« . Soit. Le compte-rendu par la narratrice, qui se déclare conteuse, de ses exploits gêne, d’autant que le style n’est ni vraiment clinique ou mécanique, mais anecdotique, le comportement des mâles, pourtant souvent lâches, ne suscitant aucune empathie envers la « victime », plus que consentante. Si le but est de provoquer l’ennui, c’est très réussi.

De Nano Shabtaï, éditions Actes Sud, traduit de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech, 208 pages.

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