Le Journal d’Andy Warhol

© netflix

« I am the Andy Warhol of the 21st century », fanfaronne Kanye West dès le premier épisode. Les fans du Velvet Underground, eux, bouderont dans leur coin car Le Journal d’Andy Warhol se focalise, comme son nom l’indique, sur les confessions d’Andy dans son journal intime, qu’il ne débuta qu’en 1976. Jean-Michel Basquiat se voit par contre consacrer un épisode entier. Comme c’est l’usage, les intervenants plus ou moins célèbres (on croise John Waters, Jerry Hall et -tiens- Rob Lowe) se succèdent et, pour lire les extraits dudit journal, la voix d’Andy Warhol a été recréée via une intelligence artificielle -lui qui rêvait de devenir un robot, il aurait adoré. On fermera les yeux sur les saynètes où un acteur à perruque blanche singe Warhol de dos lorsque sont lus les extraits du journal. Produit par Ryan Murphy, le documentaire est particulièrement fouillé et tente de comprendre l’artiste et son oeuvre, quitte à fouiner dans son intimité. On en apprendra beaucoup, par exemple sur les boyfriends officiels du chantre du Pop Art, Jed Johnson et Jon Gould. Ce documentaire qui fleure bon les années 80 ne fait pas que brosser Andy Warhol dans le sens du poil: il questionne par exemple son indifférence quant à la cause gay, l’intermittence de sa production artistique, le nombre élevé de ses sorties au mythique Studio 54, etc. Passionnant.

Une minisérie créée par Andrew Rossi, avec les interventions de Bianca Jagger, John Waters, Rob Lowe… Disponible sur Netflix.

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