Double actualité bruxelloise pour Juliette Binoche, sur scène à la Monnaie et sur écran à la Cinémathèque.

On se souvient de Sandrine Kiberlain, Jeanne Balibar ou Isabelle Huppert (en compagnie de Jean-Luis Murat, celle-ci) s’essayant, avec un inégal bonheur d’ailleurs, à la chanson. Il y eut aussi, plus récemment, Julie Depardieu se lançant dans la mise en scène d’opéra avec Les contes d’Hoffmann, d’Offenbach. Et voilà que l’on retrouve Juliette Binoche sur la scène de la Monnaie, où elle créera dans quelques jours, en duo avec le chorégraphe Akram Khan, le spectacle In-I, dans une scénographie du plasticien Anish Kapoor.

Plus que la conséquence d’une hypothétique étroitesse de leur terrain de jeu de prédilection, on verra dans cette stimulante confusion des genres – la liste est loin d’être exhaustive – le reflet du goût du risque semblant désormais animer nombre de comédiennes françaises. Dans le chef de Juliette Binoche, on pourrait presque parler de leitmotiv, tant l’actrice s’est employée à toujours se réinventer – démonstration au gré d’une filmographie dont la Cinémathèque propose, judicieusement, en parallèle au spectacle de la Monnaie, une large rétrospective.

Leos Carax ( Les Amants du Pont-Neuf, Mauvais sang) bien sûr, mais aussi Philip Kaufman ( The Unbearable Lightness of Being), Krzysztof Kieslowski ( Bleu), Chantal Akerman ( Un divan à New York), Anthony Minghella ( The English Patient), Michael Haneke ( Code inconnu, Caché) ou, ces derniers mois encore, Hou Hsiao-hsien ( Le Voyage du ballon rouge) et Olivier Assayas ( L’Heure d’été), sont quelques-uns des réalisateurs ayant balisé un parcours guidé par la recherche d’expériences nouvelles. De cette perspective funambule à la danse, il n’y avait donc qu’un pas – démarche exceptionnelle dont viendra du reste s’entretenir Juliette Binoche à la veille des représentations de In-I.

In-I, du 11 au 13 novembre à la Monnaie, à Bruxelles. www.lamonnaie.be Entretien avec Juliette Binoche + Mauvais sang, le 10/11 à la Monnaie. Rétrospective Juliette Binoche, jusqu’au 23/11 au Musée du cinéma (bis). www.cinematheque.be

J.F. PL.

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