35 projets artistiques, 17 créations, 26 000 tickets, 163 représentations… le Kunstenfestivaldesarts 2009 envisage sa 14e édition avec optimisme.

AAu fil du temps, le KunstenFESTIVALdesArts s’est imposé comme un événement de référence au sein duquel se mêlent danse, théâtre, expos et performances. Pointu et international, il attire désormais de nombreux professionnels – venus du monde entier – qui ont compris que c’était une opportunité unique de glaner un instantané fidèle de la création contemporaine. D’autant plus que l’événement a su se défaire des travers habituels du genre, soit une vision eurocentriste avec pour corollaire un exotisme de pacotille.  » Quand nous invitons des artistes indiens ou coréens, nous ne leur demandons pas de nous renforcer dans une vision folklorique et rassurante de leur pays. Il s’agit de créateurs travaillés par des questions actuelles« , explique Christophe Slagmuylder, directeur artistique du festival depuis 2007. Autre point fort de l’événement, le Kunsten ne considère pas la notoriété comme un critère essentiel pour sélectionner un spectacle.  » Même si nous avons deux grosses pointures, Romeo Castellucci et la compagnie de William Forsythe, nous ne cherchons pas les grands noms, ce qui nous motive davantage c’est la pertinence d’un regard. Nous aimons également travailler avec des artistes sur la longueur, afin de voir l’évolution de leur travail. En 14 éditions, le Kunsten a tissé des liens étroits avec de nombreux artistes« , poursuit Slagmuylder.

Chaque année, le Kunsten se construit comme un puzzle hétéroclite. Des spectacles de tous les horizons créatifs et géographiques dessinent un événement multiple. Pourtant, de façon surprenante, les différentes éditions révèlent in fine une certaine tonalité.  » Cette fois, on s’est rendu compte qu’il y avait une envie d’optimisme qui se dégageait. Alors qu’en 2008, une vision pessimiste du monde traversait les différentes scènes, cette année tout se passe comme si les artistes avaient envie de perspectives optimistes. Est-ce l’état du monde qui a fait naître cela? Est-ce un effet Obama? Difficile à dire mais ce qui est sûr c’est que le mot anglais « future » se retrouve dans plusieurs intitulés. L’idée majeure étant de bâtir un optimisme qui ne soit pas niais ou, à l’inverse, une pensée critique qui ne soit pas dévastatrice« , analyse le directeur artistique.

Vingt-deux lieux bruxellois collaborent avec le festival cette année, du Beursschouwburg au Théâtre National en passant par La Monnaie et Recyclart. Les Brigittines – et plus largement le quartier des Marolles – constituent le centre de l’événement. l

Kunstenfestivaldesarts, du 30 avril au 23 mai. Billeterie, 8-10 rue des Princes, à 1000 Bruxelles. Ouvert, avant le festival, du mardi au samedi, de 11 h à 19 h (tous les jours, de 12 h à 19 h, pendant le festival). Tél.: 070 222 199. www.kfda.be (tickets et info online).

Texte Michel Verlinden.

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